"Ça restera gravé": la fierté de Still-Mutzig malgré l'élimination en 32e de finale de Coupe de France contre Reims

Le club alsacien s'est incliné 3-1 contre le pensionnaire de Ligue 1 dimanche 22 décembre. Après la rencontre, les joueurs étaient heureux d'avoir écrit une belle page de l'histoire de l'ASM.

En un éclair, un deux contre deux se dessine. Lancé en profondeur, Gauthier Bertaux sert parfaitement Thomas Schall dans la surface. L'avant-centre de l'Association Still-Mutzig (ASM) ne se fait pas prier: il ajuste Yehvann Diouf sans contrôle, du pied droit. Les 2.500 spectateurs du stade de Molsheim chavirent, le petit club alsacien vient d'égaliser à 1-1 contre le Stade de Reims.

Un moment de bonheur partagé, suspendu, dont les amateurs de l'ASM se souviendront. Malheureusement pour les pensionnaires de Régional 1 (R1), ce but n'a pas suffi pour faire trébucher les Rémois, dimanche 22 décembre.

Les hommes de Jacky Duguépéroux, ancienne gloire du Racing club de Strasbourg, se sont finalement inclinés 3-1 en 32e de finale de la Coupe de France. La fin d'une aventure qui les aura tenus en haleine pendant plusieurs mois.

Le bel enchaînement de Gabriel Moscardo

Tout avait mal commencé pour les Alsaciens. Avant même la 10e minute de jeu, d'un joli enchaînement pied droit, pied gauche, Gabriel Moscardo ouvrait le score et donnait le tempo d'une mi-temps à sens unique, sans pour autant que les Rémois ne parviennent à alourdir la marque.

"Je pense qu'on les a trop respectés. On a été un petit peu intimidés de rencontrer une équipe de Ligue 1", a reconnu Jacky Duguépéroux après la rencontre.

Au sortir des vestiaires, les joueurs de l'ASM affichent un autre état d'esprit. Le message de remobilisation de l'entraîneur alsacien semble être passé.

Les amateurs reviennent donc à la marque, à l'heure de jeu, mais s'écroulent six minutes plus tard. Mamadou Diakhon, lancé en profondeur, redonne l'avantage aux Champenois. Clin d'œil du destin, ce dernier est Alsacien, il est né à Strasbourg.

Dans la foulée, Thomas Schall dispose d'une nouvelle cartouche pour faire exulter le stade de Molsheim, mais il bute sur le portier de Reims. Ce sera la dernière occasion majeure pour les amateurs avant que Sangui (76') mette un terme au suspens.

La magie de la Coupe de France

"Le but recherché, c'était la qualification. Mais bon, on sait que ça aurait été un très grand exploit", relativise Jacky Duguépéroux. Pour l'entraîneur alsacien, l'important était "surtout [de] montrer une image positive du club, de notre équipe. Et je crois que de ce côté-là, c'est une réussite."

Antonin Charlier, milieu de terrain, ne retient que du positif malgré la légère amertume de la défaite: "C'est dur, mais aucun regret. C'est un moment magique. Avec tous les spectateurs qu'il y avait, il n'y a rien à regretter. Louper une occas', ça arrive, on ne peut pas toutes les mettre".

Même son de cloche du côté du buteur, Thomas Schall: "On a fait passer un beau message. Encore un gros merci au club, aux bénévoles qui ont fait un travail monstre. Je pense que le public a apprécié".

"Ça restera gravé dans le club"

Aurélien Schaller, défenseur, est heureux d'avoir écrit une page de l'histoire de l'ASM. "Ça restera gravé dans le club. C'est la deuxième fois pour le club. Je pense aux anciens, certains qui ne sont pas rentrés, qui ont déjà fait ça en 2018. J'espère que ça leur a fait plaisir de l'extérieur et j'espère qu'on a régalé tout le monde."

Lui non plus n'a aucun regret. "On essaye de se mettre au niveau, mais il y a un écart, hein. Physiquement, c'est d'autres bonhommes", se marre-t-il.

Le dernier mot revient à Mathieu Welschinger, capitaine du club: "J'ai 35 ans. Je pense que ce sera ma dernière, à moins que j'aie un peu de chance. Mais c'est magnifique avec cette jeune équipe. Je suis fier de l'équipe, je suis fier du club et je suis heureux ce [dimanche] soir".

Deux clubs alsaciens seront en lice en 16e de finale de la Coupe de France. Le Racing club de Strasbourg, qui fera office de grandissime favori face à l'ES Thaon, club de National 3. Et Haguenau, formation de N2, qui aura la lourde charge d'accueillir Dunkerque, l'une des écuries frisson de la saison de Ligue 2.

Matthieu Chanvillard avec Florian Bouhot