Brasserie Heineken à Schiltigheim: les salariés grévistes ont repris le travail ce lundi

Des salariés étaient en grève depuis le mois de janvier contre le projet de fermeture du site d'ici trois ans.

Un accord a été trouvé. Les salariés en grève de la brasserie Heineken, à Schiltigheim, ont finalement repris le travail ce lundi après plusieurs semaines de mobilisation contre le projet de fermeture de la brasserie l'Espérance, la dernière du territoire, d'ici 2026. La reprise d'activité est toutefois partielle en raison de salariés en arrêt-maladie.

Un accord de principe

Un accord de principe a été trouvé entre la direction et les syndicats sur les mesures d'accompagnement du plan social, a appris BFM Alsace auprès d'un syndicat. Dans le détail, les salariés qui décident de quitter l'entreprise d'ici les trois ans pourront bénéficier d'indemnités, contrairement à ce qui était prévu initialement par la direction.

Cet accord doit être formalisé et signé en avril. Les syndicats et la direction continuent de négocier notamment sur les conditions de travail jusqu'à la fermeture du site en 2026. À ce sujet, ils ont déjà obtenu une baisse de la production de 1,5 million d'hectolitres à 1,2 million d'hectolitres par an à effectif égal.

220 salariés concernés

Des salariés de l'usine du Bas-Rhin se mobilisaient depuis plusieurs semaines après l'annonce de la vente ou de la fermeture du site d'ici trois ans. Heineken France avait, en effet, indiqué dans un communiqué transmis en novembre dernier, ne vouloir conserver uniquement que deux sites dans l'Hexagone: celui de Mons-en-Barœul (Nord) et celui de Marseille (Bouches-du-Rhône).

En cause, de nombreuses "contraintes" pointées du doigt par la direction comme en "l'enclavement de l'usine de Schiltigheim" en centre-ville ou encore des "coûts de production trop importants du fait de certains équipements vétustes".

220 salariés sont concernés par la fermeture du site annoncée par le géant hollandais.

Léo Fleurence avec Juliette Vignaud