Alsace: Laurent Gnaedig exclu définitivement du RN après ses propos polémiques

Le 3 juillet dernier, le candidat aux législatives indiquait que les propos de Jean-Marie Le Pen qualifiant les chambres un gaz comme "un point de détail de l'histoire" "n'étaient pas antisémites". Ce jeudi, Théo Bernhardt, député RN, a annoncé son exclusion du parti.

La sortie avait suscité l'indignation. Le 3 juillet dernier, alors candidat du Rassemblement national aux législatives dans la 1re circonscription du Haut-Rhin, Laurent Gnaedig déclarait sur le plateau de BFM Alsace que les propos de Jean-Marie Le Pen qualifiant les chambres à gaz comme "un point de détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale" "n'étaient pas antisémites".

Rapidement, ces propos avaient entraîné de vives réactions dans la classe politique et au-delà. SOS Racisme avait annoncé porter plainte contre le candidat RN pour "contestation de crime contre l'humanité"

Dix jours plus tard, l'élu avait été exclu du groupe au conseil régional du Grand Est. À l'époque, il avait confirmé à BFM Alsace siéger comme "non-inscrit", en étant toujours membre du parti. "La commission des conflits n'a pas siégé et décidera de mon appartenance au parti", expliquait-il.

Ce jeudi 26 septembre, quatre mois après, Théo Bernhardt, député RN de la 8e circonscription du Bas-Rhin, annonce que Laurent Gnaedig a bien été exclu définitivement du parti.

"Monsieur Gnaedig a été exclu du parti, il a été également exclu du groupe Rassemblement national à la région. Il ne sera pas convié à cette rentrée de fédération", a-t-il annoncé sur le plateau de BFM Alsace.

Une information reçue "aujourd'hui"

Théo Bernhardt, seul député Rassemblement national élu en Alsace, a indiqué qu'il s'agissait d'une information récente. "C’est une information que j’ai reçue dans l’après-midi. Il (Laurent Gnaedig, NDLR) a reçu aujourd’hui un courrier qui annonce son exclusion", a appuyé l'élu.

Lors du débat en juillet dernier, Laurent Gnaedig avait été questionné par Sandra Regol, candidate Nouveau Front populaire sur la déclaration de Jean-Marie Le Pen en 1987.

"C'était une grave erreur de communication et surtout de compréhension du camp adverse (...) Je ne pense pas que c'était une remarque antisémite", avait lancé l'élu.

Aujourd'hui, après l'annonce de l'exclusion de Laurent Gnaedig, Théo Bernhardt est revenu sur les propos du fondateur du parti. "Les propos de Jean-Marie Le Pen étaient des propos antisémites", a-t-il assuré.

À l'époque, Jordan Bardella, invité de BFMTV, avait directement réagi aux propos de Laurent Gnaedig, évoquant l'homme comme "une brebis galeuse" dans les rangs du parti.

Martin Regley Journaliste