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Affaire Sophie Le Tan: le procès en appel de Jean-Marc Reiser se déroulera fin juin

Le procès du suspect, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté, se déroulera du 20 au 30 juin devant la cour d'assises du Haut-Rhin.

Jean-Marc Reiser, condamné par les assises du Bas-Rhin à la réclusion criminelle à perpétuité assortie de 22 ans de sûreté pour l'assassinat en 2018 de Sophie Le Tan, sera rejugé en appel fin juin à Colmar, a appris mardi l'Agence France-Presse (AFP) auprès d'un de ses avocats.

Le procès se déroulera du 20 au 30 juin devant la cour d'assises du Haut-Rhin, a indiqué Me Thomas Steinmetz, confirmant une information du quotidien régional Les Dernières Nouvelles d'Alsace.

Il s'agira du cinquième procès d'assises auquel fera face Jean-Marc Reiser, condamné en juillet dernier à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, la peine maximale qu'il encourait, pour l'assassinat en récidive légale de Sophie Le Tan, une jeune étudiante strasbourgeoise.

Il nie toute préméditation

Interpellé rapidement après la disparition de la jeune femme le 7 septembre 2018, jour de ses 20 ans, Jean-Marc Reiser avait nié toute implication pendant deux ans et demi, avant de reconnaître en janvier 2021 l'avoir tuée et démembrée. Il avait ensuite dissimulé le corps dans une forêt des Vosges.

Il niait en revanche toute volonté homicide et toute préméditation, position qu'il a aussi tenue pendant tout son procès, sans réussir à convaincre les jurés.

Jean-Marc Reiser, 62 ans, a déjà été condamné il y a une vingtaine d'années à 15 ans de réclusion pour deux viols, un dossier dans lequel il n'avait pas hésité à actionner plusieurs leviers juridiques.

Déjà condamné par le passé

Après une première condamnation en 2001, il avait fait appel, avait de nouveau été condamné en 2002, avant de faire casser ce deuxième verdict sur un point de procédure. Jugé en 2003 par une troisième cour d'assises pour ces faits de viols, il avait été condamné, cette fois définitivement, à 15 ans de réclusion.

Durant l'instruction de l'affaire Le Tan, il a également multiplié les recours, demandant par exemple que plusieurs pièces à conviction soient sorties du dossier ou réclamant à plusieurs reprises sa remise en liberté.

F.B. avec AFP