Solliès-Pont: des salariés d'un supermarché dénoncent du harcèlement et des attouchements de la part de responsables

Une vingtaine de salariés accusent quatre responsables du magasin Intermarché de Solliès-Pont de maintenir un climat toxique au travail, avec notamment des faits de harcèlements, insultes ou encore attouchements.

"Détruits et démolis". Une vingtaine de salariés du magasin Intermarché de Solliès-Pont (Var) dénoncent des pressions quotidiennes au travail de la part de quatre responsables.

Auprès de la CGT, ils ont confié être victimes d'"insultes", d'"humiliations", de "propos homophobes, racistes et misogynes", mais aussi d'"agressions verbales", de "harcèlement moral et sexuel", des "attouchements", du "rabaissement" et enfin du "chantage".

Les salariés accusent le directeur du magasin, les deux PDG ainsi qu'un chef de secteur. La CGT dénonce également avec cette action de la surcharge de travail à laquelle sont soumis les salariés ainsi que les licenciements qu'ils considèrent comme abusifs.

"On a déposé plus d'une vingtaine de dossiers"

"Aujourd'hui, cet Intermarché pour les salariés c'est devenu un 'Enfermarché'", lance le secrétaire général départemental de l'Union départementale CGT Richard Romeo-Giberti sur BFM Toulon Var.

Le syndicat a mené une action ce vendredi matin dans le supermarché, où près de 300 personnes s'y sont introduites pour dénoncer ces faits et informer les clients.

La CGT a distribué des tracts, "pour le respect et la dignité des salariés d'Intermarché", et appelle a signé une pétition pour dénoncer les faits dont sont accusés les dirigeants. Elle a recueilli 183 signatures.

"On a déposé plus d'une vingtaine de dossiers aux Prud'hommes et au pénal contre ces quatre personnes", explique Céline Arnaud, membre du bureau de l'Union départementale CGT du Var au micro de BFM Toulon Var.

"On est sûrs d'avoir gain de cause, et de toute façon si on ne l'a pas, on reviendra tous ensemble jusqu'à avoir gain de cause", assure-t-elle. La CGT demande à ce que les quatre responsables mis en cause quittent le magasin.

Selon le syndicat, le directeur a par ailleurs déjà été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour harcèlement moral de plusieurs salariés lorsqu'il travaillait dans un magasin Intermarché de la région de Bordeaux. Malgré cela, il a été embauché il y a dix mois à Solliès-Pont.

Juliette Moreau Alvarez