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"Attitude menaçante", six coups de feu... Ce que l'on sait de la tentative d'attaque à la machette devant une école près de Toulon

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Jeudi dans l'après-midi, un individu a menacé des enfants devant l'école Pierre Semard à La Seyne-sur-Mer (Var), près de Toulon, avant de s'en prendre à des policiers venus pour le neutraliser.

Vers 16h45, jeudi 18 septembre, un homme armé d'une machette a proféré des menaces à l'encontre de plusieurs enfants qui se trouvaient devant l'école primaire Pierre Sémard à La Seyne-sur-Mer (Var), près de Toulon.

Alertées par une mère de famille, les forces de l'ordre sont intervenues pour neutraliser l'assaillant, qui a finalement été abattu après un refus d'obtempérer. Il est mort quelques minutes plus tard, malgré l'arrivée des secours.

• Six coups de feu tirés par la police

"Les services de police ont été prévenus en fin d'après-midi d'un homme qui déambulait avec une machette près de la cité Berthe. Il tenait une attitude et des propos menaçants, ce qui a provoqué l'intervention des policiers", a indiqué le procureur de la République, Samuel Finielz, près le Tribunal judiciaire de Toulon lors d'une conférence de presse jeudi à 18 heures.

Pour tenter de neutraliser l'assaillant, "deux usages du taser" ont été effectués sur l'homme, sans pouvoir le désarmer. "Comme il s'approchait, les policiers ont ouvert le feu en direction des jambes", a précisé le procureur.

Au total, six coups de feu ont été tirés. L'homme est mort quelques minutes plus tard, après l'arrivée des pompiers. A priori, "il n'y a pas eu de contact entre l'individu et les mineurs à proximité", a précisé le procureur.

• L'assaillant, un sans-abri de nationalité saoudienne

L'assaillant est un sans-abri de nationalité saoudienne, et non ivoirienne contrairement à ce qui avait été énoncé précédemment. "Il bénéficiait de la protection subsidiaire", liée à son statut de demandeur d'asile, a indiqué le procureur sur le plateau de BFM Toulon Var, ce vendredi matin.

Cette protection temporaire est attribuée à un étranger qui ne remplit pas les conditions d'obtention du statut de réfugié et qui prouve qu'il est exposé dans son pays à un risque de peine de mort ou d'exécution.

Les habitants du quartier décrivent le sans-abri comme quelqu'un de "calme", sans histoire. "On lui donnait un peu à manger, du café, de l'eau. On faisait ce qu'on pouvait à notre niveau (...). Il faisait sa vie après je ne sais pas où il allait la journée, ni ce qu'il faisait, mais il était vraiment calme", raconte Djamel, un résident. "Je l'ai vu ce matin vers 8h30 en sortant mon chien, il était comme d'habitude".

Selon le procureur, l'individu avait déjà été interpellé en juin dernier pour port d'arme blanche, puis déféré devant le tribunal. "Au moment des faits, hier, il était sous le coup d'une interdiction de détenir ou de porter une arme", a-t-il précisé.

• Deux enquêtes ouvertes

Deux enquêtes ont été ouvertes: une visant "les violences commises à l'encontre d'un tiers et de la police" et une seconde enquête "sur les circonstances de l'ouverture du feu de la police".

Une cellule d'écoute et de crise est mise en place dès ce vendredi matin dans les deux établissements scolaires situés à proximité de l'endroit où ont eu lieu les faits (l'école Pierre Sémard et au collège Henri Wallon), a indiqué le maire de La Seyne-sur-Mer Joseph Minitti auprès de BFM Toulon Var.

Orlane Edouard