"J'ai le stress tous les matins": un berger découvre cinq brebis mortes après une attaque de loups à Collobrières

Une nouvelle attaque de loups a eu lieu dans la nuit de jeudi 7 au vendredi 8 décembre à Collobrières. Nils Pelletier, berger depuis vingt ans, est anéanti. Cinq de ses bêtes ont été tuées.

"Je n'ai plus de vie avec ce loup". Sur la route qui relie la commune de Pierrefeu-du-Var à Collobrières (Var), Nills Pelletier, berger depuis vingt ans, a découvert les cadavres de cinq brebis, tuée par une attaque de loup dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 décembre.

"Cinq brebis égorgées, dont une qui était un peu mangée (...) Il y avait trois mamans", grince-t-il auprès de BFM Toulon Var.

Un troupeau de 350 brebis

L'homme a fait la macabre découverte au petit matin. Sur le sol, quelques traces de laine attestent de l'attaque. Dans son troupeau, trois agneaux sont désormais orphelins. Pour les garder en vie, le berger doit désormais les nourrir au biberon.

Afin d'éviter que cela ne se reproduise dans son troupeau, il doit rester vigilant tous les jours de la semaine. Selon lui, le plus grave reste le stress que ressentent les 350 brebis de son troupeau, suite à l'attaque.

"Elles ont du mal à faire la différence entre un loup et un chien. Là, je n'ai plus de vie avec ce loup", affirme-t-il.

Et de développer: "Le soir, je vais acheter une baguette de pain au village, je ne suis pas sûr de comment je vais retrouver le troupeau. Tous les matins, j'ai le stress, quand je me réveille, de savoir si je vais retrouver des carcasses ou non."

Une indemnité de 150 euros par brebis tuée

Nils Pelletier affirme constater une recrudescence d'attaques de loups dans le département ces dernières années. Face au phénomène, il demande le droit de se défendre.

"Je ne suis pas là non plus pour dire qu'il faut l'exterminer, mais au moins le réguler ou qu'on ait le droit de se défendre comme il faut", précise-t-il.

Cette attaque représente une perte financière importante pour ce berger. Il percevra dans les prochaines semaines une indemnité d'environ 150 euros par brebis tuée.

De son côté, la région Sud estime qu’au vu de la progression de la population de loups, il conviendrait de proposer une réflexion au niveau européen pour envisager le classement de l’espèce parmi les espèces protégées et non plus strictement protégées, pour favoriser sa régulation.

Selon l'office français de la biodiversité, le Var est le deuxième département français qui compte le plus de loups avec un total de 24 meutes.

Tom Ferrara avec Nolwenn Autret