Draguignan: des fouilles archéologiques organisées sur le site de l'ancien centre pénitentiaire

De nombreux trésors à découvrir? Une nécropole vieille de 2000 ans se trouve en plein cœur de Draguignan (Var) sur le site de Saint-Hermentaire. De nombreuses sépultures, des fosses-bûchers ou encore un enclos funéraire ont été découverts en 2021, dans cette zone de 3000 mètres carré qui se trouve au niveau de l'ancien centre pénitentiaire, détruit en 2018.
Deux ans plus tard, le 30 mai dernier, les fouilles archéologiques ont commencé. Si les trois premiers jours ont été consacrés au décapage des secteurs de fouilles à la pelle mécanique, le reste des opérations est réservé à la fouille par des équipes d'étudiants bénévoles.
"Cette opération a pour objectif de dégager la partie sud de l’enclos funéraire et légèrement au-delà afin de vérifier l’existence d’un espace de circulation qui devrait confirmer l’organisation de la nécropole", explique la ville de Draguignan.
De plus, "des recherches sont entreprises sur la zone d’habitat sud-est pour mieux phaser les constructions entrevues durant le diagnostic et surtout leur attribuer une fonction par rapport au réseau de voies et au domaine de Saint-Hermentaire".
"On ne sait rien du fonctionnement de la nécropole"
Concrètement, l'objectif de ces fouilles est d'en apprendre plus sur l'histoire du site de l'ancienne maison d'arrêt et donc plus largement, du département du Var. "Même si on a eu des découvertes fortuites depuis le 19e siècle (...) On ne sait rien sur le fonctionnement de la nécropole", explique Bérangère Jossier, responsable d'opération archéo-anthropologue, au micro de BFM Toulon Var.
"On commence à voir des choses qui se dessinent mais il faut ouvrir en extensif pour pouvoir mieux voir comment les choses s'articulent entre elles", continue-t-elle.
La responsable d'opération archéo-anthropologue se réjouit d'avoir la "chance" de pouvoir réaliser une fouille programmée sur ce site de Draguignan. Quant à la rareté des édifices observés, elle rappelle que "des villas, des nécropoles, il y en a partout dans le Var".
Une vingtaine d'étudiants mobilisés
Les archéologues sont épaulés dans leur mission par une vingtaine d'étudiants qui participent aux fouilles dans l'espoir d'être formés à leur futur métier. Armés de pioches et de truelles, ils se réjouissent de pouvoir prendre part à ce travail plus manuel et loin des livres.
"Ici, on balaie la zone, on la nettoie pour mieux voir les structures archéologiques, mieux voir les espaces. C'est très important d'avoir un savoir pratique, à l'université c'est seulement théorique", explique Béatrice, une étudiante de 19 ans en archéologie.
Les fouilles archéologiques vont être menées jusqu'au 23 juin mais le programme de recherches va durer pendant trois ans.
Le grand public pourra découvrir le site le 17 juin prochain à l'occasion des Journées européennes de l’archéologie. Pour ce faire, il est nécessaire de réserve au préalable au 04.94.47.05.72 ou à musee.atp@dracenie.com.