Homophobie, racisme, concours truqués... Le youtubeur MrBeast multiplie les polémiques

Le youtubeur américain MrBeast à nouveau dans la tourmente. Le créateur de contenus le plus suivi sur Youtube a reconnu ce mercredi 31 juillet qu’il avait utilisé un "langage inapproprié" dans ses premières vidéos en lignes.
"Quand Jimmy était adolescent, il a agi comme beaucoup d'enfants et a utilisé un langage inapproprié tout en essayant d'être drôle", a déclaré un porte-parole de Jimmy Donaldson, son vrai nom, dans un communiqué transmis à Associated Press.
Des excuses à "plusieurs reprises"
En effet, dans une vidéo de 2017 repartagé par l’influenceuse Rosanna Pansino sur X (ex-Twitter) ce 24 juillet, on peut y voir plusieurs extraits d'anciennes vidéos du Youtubeur. Il y tient des propos polémiques. "Je paierais au maximum 300 dollars", lance ainsi l’influenceur, en commentant une vente d’esclaves. Dans la publication, il multiplie également les insultes homophobes et racistes.
Selon l’influenceuse, qui assure avoir travaillé avec MrBeast, "il n’est tout simplement pas vrai" que l’Américain ait toujours fait du "contenu familial". "Dans ses premières vidéos, où il essayait d'être un joueur et un streamer, il a dit des choses horribles et des choses désagréables. Je ne le savais pas", assure-t-elle à Associated Press.
De son côté, le porte-parole de MrBeast assure que l’influenceur s’est "excusé au fil des ans" et "à plusieurs reprises". "Il a appris que l'influence croissante s'accompagne d'une responsabilité accrue et qu’il doit être plus conscient et plus sensible au pouvoir des mots."
"Après avoir fait de mauvaises blagues et d'autres erreurs quand il était plus jeune, en tant qu'adulte, il s'est concentré sur l'engagement avec la communauté MrBeast pour travailler ensemble pour avoir un impact positif dans le monde entier", conclut le porte-parole. En effet, le youtubeur s’est fait un nom sur la plateforme grâce aux contenus philanthropiques, ces fameuses vidéos où l’Américain distribue sans compter des gros chèques pour aider des personnes dans le besoin. Un concept particulièrement clivant puisque certains l'accusent de faire du "charity porn", soit de filmer ses bonnes actions afin d'engranger un maximum de vues sur sa chaîne, et donc d’argent.
Concours truqués et tournages inhumains
Mais c’est loin d’être la seule controverse qui ait refait surface ces derniers jours. Depuis deux semaines, MrBeast est sous le feu des critiques. Un podcast de 2017 a ainsi été repartagé sur X. On peut entendre le youtubeur le plus suivi au monde suggérer qu’il aurait eu des relations sexuelles avec la rappeuse Bhad Bhabie, âgée de 14 ans à l’époque. La vidéo a depuis été supprimée pour violations directes de la communauté Youtube.
En parallèle, MrBeast fait face à des polémiques autour des Beats Games, une nouvelle téléréalité que l'influenceur lance sur Amazon Prime. Plusieurs candidats et membres de l’équipe dénoncent un manque d’hygiène et de nourriture durant le tournage. Certains participants auraient été blessés et des médicaments et des sous-vêtements auraient été perdus sur le tournage.
Un ancien employé de MrBeast, qui a depuis été licencié, l’accuse également de truquer les concours de ses vidéos pour "tromper ses fans". Le youtubeur n’a pas encore réagi publiquement concernant ces différentes accusations.
Autant de polémiques qui se multiplient sur les réseaux sociaux alors qu’une ancienne collaboratrice du youtubeur est accusée d’avoir interagi de manière inappropriée avec des mineurs en ligne. En effet, Ava Kris Tyson, le bras droit de MrBeast est accusée d’avoir eu une relation en ligne avec un mineur, connu sous le pseudo LavaGS. À l'époque des faits présumés, il avait 13 ans et elle 20.
Depuis, Ava Kris Tyson a annoncé son départ le 23 juillet dernier de la chaîne du premier youtubeur au monde. De son côté, Jimmy Donaldson s’est dit "dégoûté et opposé à de tels actes inacceptables", sur X, le 24 juillet dernier. "J’ai embauché un tiers indépendant pour mener une enquête (…) et j’ai pris des mesures immédiates pour supprimer Ava de l’entreprise."