"Ils sont redevenus des enfants": en Californie, l'interdiction du smartphone à l'école porte ses fruits

Des changements flagrants. Depuis que le district scolaire de Los Angeles a interdit les smartphones à l’école, le lycée Dymally a constaté des améliorations au sein de son établissement, rapporte le Los Angeles Times. Non seulement les résultats des élèves aux examens ont légèrement augmenté, mais le nombre de bagarres a aussi baissé.
"Ce qui m’a le plus choquée et surprise, c’est que nous avons dû commencer à sortir des jeux et des choses pour les divertir pendant le déjeuner, parce qu’ils sont redevenus des enfants", a déclaré Darvina Bradley, se réjouissant d’entendre à nouveau des conversations lors de la pause déjeuner.
Bientôt une interdiction généralisée
Pour mettre en place cette interdiction des smartphones dans son établissement, le lycée Dymally a fait appel à Yondr, société spécialisée dans les pochettes magnétiques. Il a dépensé environ 12.000 dollars pour 750 de ces pochettes, dans lesquelles les élèves mettent leur téléphone lorsqu’ils entrent dans l’établissement.
Celles-ci s’ouvrent à l’aide d’un aimant spécial, pour que les élèves récupèrent leur téléphone à la fin de la journée. Certains ont pourtant trouvé des moyens de contourner cette interdiction, en achetant leur propre aimant pour ouvrir la pochette ou encore en apportant plusieurs téléphones à l’école.
Malgré cela, les législateurs californiens espèrent obtenir les mêmes résultats que ce lycée avec une loi interdisant les téléphones à l’école. Adoptée par la législature de l’État de Californie, elle devrait être signée par le gouverneur Gavin Newsom. Comme dans le lycée Dymally, les élèves seraient contraints de mettre leur téléphone dans des pochettes ou dans des casiers.
Une mesure similaire pourrait être appliquée dans les écoles et les collèges français dès l’année prochaine. Lors de sa conférence de presse pour la rentrée des classes le 27 août, la ministre démissionnaire de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a évoqué une nouvelle fois l’instauration d’une "pause numérique" dans ces établissements, avec une expérimentation dans près de 200 collèges dès cette rentrée.