Attentats en Nouvelle-Zélande: la Première ministre exige des réponses des réseaux sociaux

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a participé au rassemblement en souvenir des victimes de Christchurch vêtue d'un voile. - Marty Melville - AFP
La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a indiqué dimanche attendre des explications des réseaux sociaux sur la diffusion des images du carnage dans les mosquées de Christchurch. Vendredi 15 mars, l'extrémiste australien Brenton Tarrant a filmé et diffusé en direct sur Facebook une vidéo dans laquelle on le voit tuer de nombreuses victimes, tirant sur les blessés à bout portant alors qu'ils tentent de fuir.
Facebook est parvenu à supprimer la vidéo de 17 minutes. Mais elle avait été partagée sur d'autres plateformes comme YouTube et Twitter qui ont peiné à la supprimer.
"Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour retirer ou obtenir que soient retirées certaines des images qui ont circulé dans la foulée de cette attaque terroriste, a déclaré la Première ministre. Mais au final, c'est à ces plateformes qu'il appartient de faciliter ces retraits. Je crois qu'il demeure des questions nécessitant des réponses".
Dans un communiqué, Mia Garlick, une responsable de Facebook en Nouvelle-Zélande, s'est engagée dimanche à "travailler 24 heures sur 24 pour retirer les contenus en infraction". Facebook affirme avoir retiré 1,5 million de vidéos de l'attaque dans le monde, dont plus de 1,2 million lors de leur téléchargement.
Le Premier ministre australien Scott Morrison a également fait part de ses doutes quand à l'efficacité des législations en la matière et des possibilités actuelles. Il a indiqué que les réseaux sociaux avaient "coopéré" depuis l'attaque des mosquées: "Mais je dois malheureusement dire que l'aptitude réelle de ces entreprises technologiques à aider est très limitée".
Il a également ajouté que des "assurances avaient été données" quant au fait que les contenus retirés ne pourraient pas réapparaître. Mais "il est évident que ce n'est pas le cas". "Il y a donc des discussions très concrètes à avoir au sujet des capacités des réseaux sociaux", a conclu le Premier ministre.