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Une centaine d'études ont été mises à mal par Elon Musk et ses changements sur Twitter

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De nombreuses études basées sur les réseaux sociaux ont dû être annulées, suspendues ou redirigées après les modifications apportées par Elon Musk à sa plateforme Twitter, rendant les données inaccessibles.

Comment poursuivre ses recherches lorsque les données que l'on étudie ne sont plus accessibles? Cette question, de nombreux chercheurs ont dû se la poser en constatant les modifications apportées par Elon Musk à la plateforme Twitter.

Outre son changement de nom pour X, le réseau social connaît depuis maintenant un an des bouleversements au gré des envies de son propriétaire. L'entrepreneur a modifié les méthodes de collecte des données depuis Twitter, explique Reuters. Notamment en intervenant sur les conditions d'utilisation de son API (interface de programmation).

Des projets redirigés sur d'autres plateformes

Seul problème, 167 études ont été concernées par cette décision. Les chercheurs, qu'ils soient académiciens ou de la société civile, se sont ainsi retrouvés privés de leur base de travail. Jusqu'au début de l'année, il était encore possible d'accéder à 10 millions de publications par mois gratuitement. Mais désormais, il faut payer pour manipuler ces données.

Ainsi, plus de 100 études ont dû être annulées, suspendues ou totalement modifiées par ces modifications, précise l'agence américaine. Selon le décompte de l'agence Reuters, 30 projets ont été annulés, 47 ont été bloqués et 27 ont dû être redirigés sur un autre réseau social.

Parmi les répercussions immédiates, les chercheurs sont aujourd'hui incapables de retrouver l'origine et le chemin de diffusion de fausses informations propagées durant l'attaque du Hamas contre Israël ou les répliques israéliennes à Gaza.

D'autres projets portaient sur les discours haineux ou la sécurité des enfants sur le réseau social. En Australie, le manque de modération de Twitter a été sanctionné par une amende de 365.000 euros, alors que la plateforme n'a pas pu prouver son engagement dans la lutte contre la prolifération des contenus d'agressions sexuelles sur mineurs.

Les inquiétudes des chercheurs autour de Twitter s'intensifient depuis que l'entreprise a attaqué en justice une ONG luttant contre la haine en ligne. Cette plainte avait été émise après une alerte de l'ONG sur les manquements de la plateforme en matière de modération.

Pierre Monnier