"Totalement faux": Elon Musk dément vouloir faire fermer Twitter en Europe

L'homme d'affaires a nié vouloir faire fermer le réseau social en UE, alors que ce dernier est sous le coup d'une enquête de la Commission européenne.

Fermera, fermera pas? Elon Musk a démenti, ce jeudi 19 octobre vouloir faire cesser les activités de Twitter dans l'Union européenne, en réponse à un article du média spécialisé Business Insider paru ce même jour.

Alors qu'une source proche de l'entreprise prêtait au milliardaire une volonté de fermer le réseau social pour les Européens, Musk a nié, dénonçant un média "faux".

"Encore un 'Business Insider' complètement faux. Ils ne sont pas un véritable média", s'est insurgé l'homme d'affaires ce jeudi.

Question de budget

La question de la fermeture - ou non - de Twitter en Union européenne repose d'une part sur ses récentes déconvenues avec la Commission, qui l'a placé sous enquête, alors que les fausses informations et les "contenus illégaux" se multiplient dans le cadre de la guerre qui oppose le Hamas à Israël.

Cette enquête signe la toute première procédure lancée dans le cadre du Digital Service Act (DSA), qui régule les plates-formes numériques et leur impose des mesures de modération plus strictes. Bruxelles a en effet adressé une demande formelle d'informations à la plate-forme, deux jours après une première lettre d'avertissement formulée auprès du milliardaire par le commissaire européen Thierry Breton.

Mais pour Musk, la question est d'autre part économique: en perte de vitesse et d'utilisateurs depuis le rachat, Twitter est à la recherche de rentabilité. Reste à savoir si, en renonçant à ce marché, le réseau social y trouverait son compte.

Pour rappel, enfreindre les règles du DSA de manière répétée peut engendrer des sanctions allant jusqu'à 6% du chiffre d'affaires d'une plate-forme: quitter l'Union européenne et ses règles serait peut-être la solution, au vu de la modération lacunaire, entre autres, du réseau social, qui n'affiche pas vraiment sa volonté de prendre des mesures.

Victoria Beurnez