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Haine en ligne et désinformation: Twitter (X) se rapproche d'une amende de l'Union européenne

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Bruxelles s'apprête à rendre ses premières conclusions de l'enquête formelle visant le réseau social X (ex-Twitter), notamment concernant la diffusion de fausses informations et de contenus haineux.

Le réseau social X, ex-Twitter, dans la tourmente. La Commission européenne s'apprête à rendre ses premières conclusions de l'enquête formelle visant la plateforme d'Elon Musk pour manquements aux règles européennes en matière de modération des contenus et de transparence.

Selon les informations de Bloomberg, le réseau social pourrait recevoir un avertissement formel pour ne pas avoir lutté assez efficacement contre les contenus illicites et la désinformation, et donc, pour ne pas avoir respecté la législation européenne sur les services numériques (DMA).

Jusqu'à 6% du chiffre d'affaires mondial

Selon des sources proches du dossier, les conclusions de la Commission européenne devraient être annoncées par le commissaire au Numérique, Thierry Breton, avant les vacances de l'Union européenne, fin juillet.

L'enquête formelle avait été ouverte en décembre dernier, après la diffusion de "fausses informations", de "contenus violents et à caractère terroriste" et de "discours de haine", après des attaques du Hamas contre Israël.

Les réponses apportées par l'entreprise américaine, ainsi que son "rapport de transparence" publié début novembre pour faire le point sur les moyens de modération des contenus mis en œuvre, n'avaient pas convaincu l'exécutif européen, désormais doté de pouvoirs de contrôle et de sanctions.

Si X ne réalise pas les changements exigés par la Commission européenne d'ici la fin de l'année, l'institution pourra infliger une sanction financière au réseau social d'Elon Musk. La législation européenne prévoit désormais des amendes pouvant atteindre 6% du chiffre d'affaires mondial du groupe mis en cause. En cas de violations graves et répétées, une plateforme peut même être interdite d'opérer dans l'UE.

Tiktok, Aliexpress et Meta

La plateforme n'est pas la seule à faire l'objet d'une enquête européenne. En février dernier, le gendarme européen a ouvert une enquête formelle visant Tiktok. L'application de vidéos courtes est accusée de manquements présumés en matière de protection des mineurs.

En mars dernier, c'est le site d'e-commerce Aliexpress qui est entré dans le viseur de la Commission européenne. L'autorité, qui a également ouvert une enquête formelle, soupçonne le géant chinois de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux comme des faux médicaments.

Un mois plus tard, Bruxelles a annoncé avoir ouvert une procédure contre Meta, soupçonné de ne pas respecter ses obligations en matière de lutte contre la désinformation avant les élections européennes de juin.

Salomé Ferraris