Contrefaçons, faux médicaments: l'Union européenne ouvre une enquête "formelle" visant Aliexpress

Bruxelles a ouvert ce jeudi une "enquête formelle" visant le géant chinois du commerce en ligne Aliexpress, soupçonné de ne pas avoir respecté ses obligations en matière de lutte contre la vente de produits dangereux comme des faux médicaments.
La Commission européenne avait adressé début novembre une demande d'informations à cette filiale du mastodonte chinois de l'internet Alibaba. Sur la base de l'enquête préliminaire, elle a décidé d'ouvrir une procédure formelle dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) destiné à mieux protéger les consommateurs, selon une source européenne.
Troisième enquête
Il s'agit de la troisième enquête ouverte dans le cadre du nouveau règlement sur les services numériques (DSA) entré en application depuis fin août pour mieux protéger les consommateurs contre les pratiques illégales des géants de l'internet.
Les deux premières enquêtes, ouvertes en décembre et en février, ciblaient respectivement X (anciennement Twitter) soupçonné de ne pas suffisamment lutter contre la désinformation, et TikTok, propriété du chinois ByteDance, pour des manquements présumés à ses obligations de protection des mineurs. "Le DSA tourne à plein régime et nos équipes en charge de le faire respecter à travers l'Europe sont pleinement mobilisées", s'est félicité le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton.
La Commission européenne a également réclamé jeudi des explications à huit grands services en ligne, dont TikTok, Facebook, Google, YouTube et X, sur la façon dont ils gèrent les risques liés à la diffusion de contenus manipulés ("deepfakes").