États-Unis: les fonctionnaires du Texas devront bien retirer Tiktok de leurs appareils professionnels

La Maison Blanche avait ordonné aux agences fédérales d'arrêter d'utiliser l'application chinoise en début d'année. Mais des professeurs s'étaient plaints de la décision, estimant qu'elle compromettait leur travail.

La décision du président américain s'appliquera bien dans le Texas. Un juge vient de confirmer l'interdiction d'utiliser Tiktok sur un appareil gouvernemental.

L'application chinoise est dans le collimateur des États-Unis depuis le début de l'année. En février, la Maison Blanche a décidé de l'interdire sur tous les téléphones professionnels des agents gouvernementaux.

"De nombreux autres moyens d'accéder à Tiktok"

Mais l'Institut de défense du premier amendement a été saisi pour combattre cette décision à l'été, précise le New York Times. Représentés par la Coalition pour une recherche technologique indépendante, des professeurs du Texas ont estimé que leur travail de recherche avait été compromis par ce bannissement. Notamment en les empêchant d'accéder à Tiktok depuis le réseau Wi-Fi du campus ou les ordinateurs fournis par l'université.

Si ces désagréments ont bel et bien été reconnus par le juge Robert L. Pitman, en charge de l'affaire, il a tout de même confirmé l'interdiction de Tiktok. Selon lui, il s'agit d'une "restriction raisonnable" si l'on considère les préoccupations de l'État du Texas en matière de protection des données personnelles.

Surtout, le juge a considéré qu'il existait "de nombreux autres moyens pour les employés gouvernementaux, dont les membres des facultés publiques, d'accéder à Tiktok". La loi ne ciblant que les appareils gouvernementaux, les enseignants ont été invités à utiliser leurs appareils personnels.

La décision de la Maison Blanche avait été prise quelques jours après une interdiction similaire à la Commission européenne. La suppression de Tiktok des téléphones professionnels avait été motivée par des doutes quant à la sécurité des données transmises à l'application chinoise.

Pierre Monnier