Pénurie de composants: les ventes de PlayStation 5 moins bonnes que celles de PlayStation 4

La PlayStation 5 de Sony - Sony
La pénurie de semi-conducteurs continue d'affecter les ventes de consoles. Sony en fait les frais avec la PlayStation 5, sa dernière machine sortie sur le marché.
Les ventes de cette dernière sont désormais largement inférieures à celles de la précédente console, la PlayStation 4. Celle-ci s'était vendue à 20.2 millions d'unités contre 17.3 millions de PS5 à la même période, soit un an après leurs lancements respectifs (fin 2013 pour la première et fin 2020 pour la seconde).
A la période des dernières vacances de Noël, qui sont décisives en termes de vente pour bon nombre d'entreprises, Sony a expédié 3.9 millions de PlayStation 5. Un chiffre qui, selon le média américain spécialisé The Verge, démontre que les résultats commerciaux de l'entreprise ne sont pas optimaux. A la même période, 4.5 millions d'unités étaient vendues en 2020.
Une console qui n'est plus rentable
En conséquence, les revenus issus des ventes liées aux jeux vidéo ont diminué de 8% par rapport à l'année dernière. Ce secteur reste toutefois le plus lucratif pour l'entreprise: il représente environ un quart de son bénéfice sur la période.
Mais concrètement, pour le constructeur japonais, la vente de PlayStation 5 n'est plus rentable. A tel point que s'il fabriquait suffisamment de consoles pour satisfaire la demande, il y perdrait au change financièrement. Cette situation est la résultante de plusieurs facteurs: une augmentation des frais de port, mais surtout un manque et donc une hausse des prix des composants.
A la mi-janvier, Sony a, pour cette raison, annoncé réduire son stock de PS5 et continer d'approvisionner celui de PlayStation 4, tant cette dernière est plus facile à proposer à la vente. Enfin, en revoyant ses chiffres à la baisse, l'entreprise anticipe la durabilité de la crise des semi-conducteurs.
Fin janvier, Sony a annoncé sa volonté de racheter de l'éditeur américain Bungie pour 3.6 miliards de dollars. Une annonce qui survient quelques jours après celle de Microsoft, qui entend s'offrir Activision-Blizzard, le studio derrière Call of Duty, pour 68.7 milliards de dollars.