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La publicité va faire son apparition sur l’appli de messagerie Telegram

Son réseau TON (Telegram Open Network), reposant sur la technologie blockchain, veut créer "une alternative à Visa et Mastercard pour une nouvelle économie décentralisée", et cela, avant Facebook

Son réseau TON (Telegram Open Network), reposant sur la technologie blockchain, veut créer "une alternative à Visa et Mastercard pour une nouvelle économie décentralisée", et cela, avant Facebook - Alexander Nemenov - AFP

Dans un premier temps, seules les chaînes publiques seront concernées, assure le créateur de l’application.

Telegram veut désormais gagner de l’argent, ou du moins réaliser du chiffre d’affaires. L’annonce a été faite par Pavel Durov, créateur de la célèbre application de messagerie chiffrée, au quotidien russe Moskovski Komsomolets. Avec désormais près de 500 millions d’utilisateurs mensuels actifs, Telegram doit trouver un modèle économique viable pour faire fonctionner ses infrastructures. Cela passera par l’arrivée de la publicité en 2021.

Auprès du média russe, Pavel Durov promet que la transition se fera en douceur pour les utilisateurs, qui ne verront pas apparaître de publicité au sein de leurs conversations privées, qu’il s’agisse de discussions entre deux interlocuteurs ou de groupe.

En revanche, des contenus publicitaires apparaîtront dans les chaînes publiques, des canaux d’information qui peuvent être créés par tout utilisateur afin de diffuser des messages - librement accessibles - à un nombre illimité de personnes.

Ni vente, ni service payant

Pavel Durov justifie cette évolution par la nature des autres solutions qui s’offrent à lui, à commencer par la revente de Telegram, comme l’avaient fait les créateurs de WhatsApp auprès de Facebook, rachetée en 2014 par l’entreprise de Mark Zuckerberg pour 19 milliards de dollars.

Pour compléter ces revenus, de nouveaux services payants destinés aux entreprises feront leur apparition. "Toutes les fonctions actuellement gratuites resteront gratuites", promet Pavel Durov sur sa chaîne Telegram.

La monétisation des applications de messagerie est également un casse-tête pour Facebook, qui avait annoncé l’arrivée de la publicité sur WhatsApp en 2019, avant de faire machine arrière début 2020.

Ces difficultés s’expliquent en partie par le chiffrement des conversations entre les utilisateurs (sur WhatsApp comme sur Telegram), empêchant d’accéder à leurs échanges et donc de leur afficher de la publicité ciblée, comme c’est par exemple le cas sur Facebook Messenger.

En 2019, Facebook a notamment déposé un brevet pour afficher des publicités entre les messages des utilisateurs de Messenger selon la nature de leurs échanges.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Chef de service BFM tech