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Internet mobile: 15% des Français ont un débit insuffisant pour les usages “standards”

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L’Arcep publie son rapport annuel sur l’état d’internet en France, avec un nouvel indicateur destiné à quantifier le pourcentage de débits trop limités pour profiter des possibilités de son smartphone.

Sur leur mobile, des millions de Français sont encore privés d’une connexion suffisante pour les usages les plus simples. Dans son rapport annuel sur l’état d’internet en France pour l'année 2020, l’Arcep diffuse une mesure inédite, afin de mieux cerner la part de la population pénalisée par de très bas débits sur smartphone lors de téléchargements.

Au niveau national, en métropole, plus de 15% des Français ont un débit inférieur à 3 Mbit/s, estime le “gendarme des télécoms”, qui mesure des disparités selon la zone d’habitation. Ces mesures prennent en compte les connexions 3G et 4G uniquement, la 5G étant déployée depuis le début de l'année 2021.

De 10 à 25% de très bas débits, selon les villes

Ainsi, 90% des Français vivant dans les zones denses (villes de plus de 200 000 habitants) profitent d’un débit supérieur. Ils sont un peu plus de 80% à en bénéficier dans les zones rurales (villes de moins de 10 000 habitants).

Débits descendants supérieurs à 3 Mbit/s sur mobile
Débits descendants supérieurs à 3 Mbit/s sur mobile © Arcep

De façon surprenante, les zones dites “intermédiaires” (villes de 10 000 à 200 000 habitants) sont les moins biens loties: plus d’un quart des internautes mobiles ont un débit inférieur à 3 Mbit/s.

“Ce seuil est considéré, dans les résultats de cette enquête, à 3 Mbit/s car un débit supérieur à 3 Mbit/s permet dans la plupart des cas d’assurer les usages internet mobile ‘standards’ comme naviguer sur le web, lire ses mails, et de regarder la majorité des vidéos en 720p sans ralentissement majeur” précise l’Arcep dans son rapport.

Si l’évolution de cette nouvelle mesure est de fait impossible à quantifier, l’Arcep fait un point sur la progression des débits moyens dans l’Hexagone. Toujours sur mobile, le débit moyen en zone dense est de 64 Mbit/s, contre 50 Mbit/s en zone intermédiaire et 31 Mbit/s en zone rurale. Un rapport de un à deux, encore important, mais qui tend à diminuer: il était de un à trois en 2017.

Débits descendants moyens selon les zones géographiques
Débits descendants moyens selon les zones géographiques © Arcep

Dans le même document, l’Arcep fait le point sur l’évolution du trafic pendant la pandémie, avec une logique hausse des usages. “Le trafic entrant vers les principaux fournisseurs d’accès à internet en France a augmenté de plus de 50% en un an pour atteindre 27,7 Tbit/s à fin 2020” précise l’autorité.

Début juin, l’Autorité avait publié des chiffres encourageants dans le cadre du déploiement de la fibre à l’échelle nationale, notamment pour remplacer les connexions ADSL. Pour la première fois, les abonnements très haut débit sont devenus majoritaires dans l’Hexagone.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co