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OpenAI: des négociations sous haute tension avec son partenaire Microsoft

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OpenAI et Microsoft renégocient le contrat qui les lie. La startup d'IA souhaite un nouveau financement et une future introduction en Bourse.

Des négociations "difficiles". Comme le rapporte le Financial Times, OpenAI et Microsoft, l'un des plus gros investisseurs et partenaires de la startup, révisent les termes de leur partenariat. L'objectif pour l'entreprise à l'origine de ChatGPT? Discuter d'un nouveau financement et lancer une future introduction en Bourse.

Le 5 mai dernier, l'entreprise d'IA a annoncé vouloir rester une société à but non lucratif. Dans le nouveau projet, si le bras armé pourra faire des profits, il restera sous la supervision d'un conseil d'administrateurs comme une organisation à but non lucratif.

Des négociations "tendues" et "froides"

Le hic, c'est que pour mettre en place cette restructuration, OpenAI doit avoir l'accord de Microsoft, qui a investi pas moins de 13 milliards de dollars dans l'entreprise d'IA.

Si le coeur de la négociation reste le montant des capitaux propres que Microsoft recevra dans la nouvelle entité à but lucratif, les entreprises seraient également en train de renégocier leur contrat de manière plus large. Ainsi, Microsoft proposant de renoncer à une partie de ses capitaux propres en échange d'un accès élargi aux modèles d'OpenAI au-delà de de 2030, l'actuelle date butoir.

Or, plusieurs sources ont indiqué au média américain que ces négociations sont compliquées. Des sources évoquent ainsi des relations "tendues", voire "froides". En effet, les deux entreprises de la tech ont des intérêts divergents.

Microsoft a dévoilé en 2023 Copilot, son propre outil d'IA. De son côté, OpenAI tente de protéger l'accès du géant américain à ses modèles d'IA de pointe. Elle développe ainsi Stargate, sa propre infrastructure informatique, pour gagner en indépendance. La startup a également levé de l'argent auprès de Softbank ou d'Oracle aux Etats-Unis, deux concurrents de Microsoft.

Contacté par Reuters, Microsoft n'a pas souhaité commenter. OpenAI n'a pas répondu immédiatement aux demandes de l'agence de presse américaine.

Salomé Ferraris