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"Je ne vois pas où est le problème": les enseignants divisés face à ChatGPT

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Certains professeurs encouragent leurs élèves à utiliser ChatGPT tandis que d’autres restent sceptiques.

Cette année, les élèves peuvent compter sur un nouvel outil pour les aider à préparer leur bac: l’intelligence artificielle (IA). Plus précisément, ils sont nombreux à utiliser ChatGPT, comme l’a montré une récente étude de l’agence Heaven. Grâce au chatbot d’OpenAI, ils parviennent même à obtenir de bonnes notes à leurs devoirs maison.

Cet usage de l’intelligence artificielle dérange pourtant certains professeurs, qui préfèrent donner des devoirs sur table (DST) au lieu de devoirs maison afin d’éviter que leurs élèves ne se servent de ChatGPT pour les aider.

"Je donne rarement des devoirs maison, je privilégie le DST", a ainsi déclaré David Lelong, professeur de philosophie au lycée Le Corbusier d’Aubervilliers à BFMTV. L’enseignant assure par ailleurs que l’utilisation de ChatGPT est visible dans les devoirs. "On voit en quelques phrases que ce n’est pas un élève qui rédige", a-t-il affirmé.

Un usage potentiellement problématique

D’autres professeurs ne partagent pas son opinion, encourageant leurs élèves à utiliser le chatbot. "Je ne vois pas où est le problème si on l’utilise comme un outil", a déclaré David Marec, professeur de mathématiques dans le même établissement. Pour lui, l’utilisation de ChatGPT est problématique lorsqu’elle remplace un vrai travail de construction personnel".

Ayant recours à ChatGPT pour préparer leur bac, épreuves écrites comme orales, certains élèves pointent quelques problèmes avec le chatbot. "Le problème avec ChatGPT, c’est qu’il me disait: 'oui, mon plan est bien', mais il rajoutait encore des trucs. Et quand le prof m’a posé des questions, j’étais perdue, je ne savais pas quoi dire", a par exemple expliqué une lycéenne.

Lancé fin 2022, ChatGPT a bouleversé le monde de l'éducation, et pas seulement en France. Si certains pays autorisent son utilisation dans leurs écoles, d'autres l'ont interdit. Tel est le cas de la ville de New York, qui l'a banni de ses écoles en janvier 2023. Elle est cependant revenue sur sa décision quelques mois plus tard, en mai, estimant que l'IA générative peut aider les élèves, mais aussi les enseignants.

Kesso Diallo