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Visa dément toute censure après la suppression de plus de 27.000 jeux pornographiques violents sur la plateforme Steam

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Depuis plusieurs jours, la plateforme de vente de jeux PC Steam a procédé à un changement de ses règles, menant à la suppression de plus de 27.000 jeux au contenu pornographique problématique.

Faut-il laisser à la vente, sur Steam, des jeux mettant en scène des incestes et des viols? La plateforme permettant d'acheter des jeux PC et appartenant au studio Valve a tranché, et a annoncé, le 22 juillet 2025, une modification de ses règles de distribution.

Désormais, les jeux "susceptibles d'enfreindre les règles et les normes établies par les gestionnaires de paiement de Steam et les réseaux de cartes et de banques associés" ne pourront plus être disponibles.

Cela a entraîné la suppression de plus de 27.000 jeux, dont beaucoup au nom équivauque: Sex: Daddy Daughter Incest BDSM, de Sex Village, Incest Tales: Webcam Daughter, ou encore de Incest Tales: Sister and Mom.

Il n'en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux accusent les principaux gestionnaires de paiement, dont Visa, leader du secteur, de censure. L'entreprise, qui gère les cartes du même nom, a donc pris la parole, démentant avoir fait pression sur Steam à ce sujet.

Visa réfute toute "modération" des contenus

Sur Reddit, un internaute partage la réponse de Visa à la polémique naissante: "En tant que multinationale, nous suivons les lois et régulation partout où nous faisons du business. Bien que nous interdisons expressément les activités illégales sur notre réseau, nous sommes également engagés dans la protection des commerces légaux. Si une transaction est légale, nos règles stipulent que nous validons la transaction."

Visa ajoute "ne pas modérer" les contenus vendus par les commerces utilisant son réseau: "Nous n'avons pas de visibilité sur les spécificités des produits ou des services vendus lorsque nous gérons la transaction." L'entreprise ajoute se reposer sur des standards de sûreté avec les banques pour se préserver d'éventuels problèmes judiciaires.

L'affaire entourant les retraits de jeux sur Steam a néanmoins été revendiqué par une ONG australienne, soutenu par un groupe d'activites religieux américain ayant pour objectif de supprimer toute forme de pornographie dans la culture.

Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que Visa est accusé de censure. En 2022, l'entreprise avait été citée aux côtés de Pornhub dans une affaire de vidéos diffusées sur la plateforme pornographique et mettant en scène des personnes mineurs ou du "revenge porn". Visa avait été décrit comme "complice" du manque de modération sur Pornhub, bien qu'elle avait cessé de desservir la plateforme depuis 2020.

Au Japon, où la lutte contre les contenus pornographiques non censurés est prise très au sérieux, le patron de la filiale japonaise avait été accusé de faire pression sur ses clients afin qu'ils ne distribuent plus des oeuvres pouvant donner lieu à des pressions d'organisation ou à des menaces de procès. En 2024, l'archipel avait été secoué par la fermeture de plusieurs sites de distribution de manga pour adulte, dont Manga Library Z, après avoir été contraint de ne plus accepter les paiements par cartes Visa et mastercard.

Sylvain Trinel