"Un show sans équivalent": la Paris Games Week change de visage, voici à quoi va ressembler le salon français du jeu vidéo

C’est l’heure du grand virage. Trois ans après son retour, la Paris Games Week, évènement annuel du jeu vidéo en France, continue de vouloir voir plus grand, année après année.
"On veut inscrire la Paris Games Week dans la galaxie des grands événements gaming mondiaux", confie à Tech&Co Nicolas Vignolles, délégué général du SELL, le syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs.
Et l’organisateur du salon poursuit sa volonté initiée en 2022 à l’heure du "Restart": "trouver une place à part pour Paris, en Europe et dans le monde".
Et pour y parvenir, la PGW va s’offrir en 2025 un coup de frais sous la forme d’un virage stratégique et d’une nouvelle volonté: unir le meilleur du gaming, du spectacle vivant et de la pop culture. Car ce que le SELL veut instituer pour cette nouvelle édition qui se tiendra du 30 octobre au 2 novembre à Paris Expo - Porte de Versailles, c’est "une expérience hybride", celle d’un salon du jeu vidéo mêlé à un grand show de pop culture.
"La PGW doit redevenir un événement bruyant, animé, un spectacle vivant à part entière", martèle Nicolas Vignolles, directeur du salon.
Alors les organisateurs ont totalement repensé leur événement pour en faire à horizon 2028-2030 "un événement mondial de référence". Et pour être à la hauteur de leurs ambitions, le SELL s’est adjoint les services de deux références et experts dans leur domaine: Fimalac Entertainment et GL Events, deux ténors de l’organisation des événements estivaux des Jeux olympiques de Paris.
Deux experts de l'événementiel au travail salué durant les JO de Paris
Le premier, leader du spectacle vivant privé en France, sait organiser de grands événements et des expériences percutantes pour les spectateurs. Fimalac sera aidé de Webedia pour mettre en place la programmation des shows autour de l’univers du gaming, mais aussi gérer l’immense scène esport qui devrait encore accueillir de multiples compétitions et de spectacles. GL Events va apporter son expertise en gestion opérationnelle et événementielle.
Ces deux nouveaux entrants remplacent ainsi Compexposium, partenaire historique de la PGW. "On s’est donné trois ans pour relancer la Paris Games Week après les années Covid. Et il nous fallait de nouveaux alliés pour passer un cap", précise le patron du salon. "On a trouvé un duo gagnant et on a les alliés des Jeux olympiques à nos côtés pour faire décoller la PGW."

Le SELL promet pour 2025 "plus d’espaces de jeux, d’expériences immersives, de spectacles et de compétitions esport que jamais auparavant" pour faire de la PGW "un show sans équivalent en Europe, pour le grand public comme les hardcores gamers", ajoute Nicolas Vignolles qui veut renouer avec les grandes années 2017-2019 de la PGW, plus denses et plus riches en contenus pour les visiteurs. Car le but avoué de faire un grand salon parisien en fin d’année est aussi d’inciter les éditeurs et constructeurs à s’impliquer davantage et à revenir avec des annonces fortes, voire des exclusivités. Un point de crispation pour la PGW par rapport à ses concurrents comme la Gamescom ou le Tokyo Game Show qui ont des exclusivités souvent à montrer aux visiteurs.
Faire de Paris une capitale gaming
Attirer les éditeurs et développeurs, mais aussi les influenceurs, streamers et autres personnalités de la pop culture vers laquelle le salon va aussi se diriger pour montrer que le jeu vidéo est une brique culturelle forte d’un ensemble plus vaste. Et les professionnels ne sont pas oubliés avec un espace Business qui sera toujours présent. Cette année, il a même été réfléchi avec le SNJV, syndicat du jeu vidéo, et Capital Games, association regroupant des acteurs du jeu vidéo francilien.

La Paris Games Week va donc prendre ses quartiers en fin d’année avec des ambitions décuplées, la volonté de voir plus loin, plus haut et plus fort. "La PGW ne sera plus seulement un salon: ce sera un immense lieu d’entertainment, le reflet d’une culture centrale pour plusieurs générations", prédit Nicolas Vignolles. qui veut "créer un cercle vertueux où plus de contenu attire plus d’influenceurs, plus de public et renforce tout l’écosystème."
Tout le programme de la PGW n’est pas encore connu. Plus d’informations seront données au fil des mois, mais le salon va désormais commencer à prospecter en France et ailleurs pour faire venir le gratin de l’industrie, de ses acteurs et de ses ambassadeurs. Car, comme les JO l’été dernier, ce sont tous les regards du monde que le salon veut attirer sur lui.