Jeu vidéo: premières images pour l'adaptation des "Fourmis" de Bernard Werber

Une héroïne qui se faufile entre les brindilles pour mieux venir attaquer son gigantesque adversaire, aidée d’une armée de lanceuses d’acide qui viennent en seconde ligne affaiblir l’ennemi après le travail des guerrières.
Mais ici, point d’épées ou de fusil. On s’attaque frontalement ou presque. Non, vous n’êtes pas dans une énième séquence de Call of Duty ou autre Battlefield, mais dans Les Fourmis, le prochain jeu vidéo signé Microids et conçu en collaboration avec Bernard Werber, l’auteur du livre du même nom.
Un jeu conçu sous Unreal Engine 5 comme Fortnite
Annoncé en janvier et attendu pour début 2024, Les Fourmis n’a clairement pas dans l’intention d’être un simple jeu "animalier" ni un jeu de stratégie en temps réel comme le fut la première tentative de jeu vidéo en 2000. L’éditeur français l’a démontré en dévoilant à Tech&Co les premières images de jeu. Dans un environnement plus que réaliste reconstitué grâce au puissant moteur Unreal Engine 5 d’Epic Games - qui va servir aussi à la conception de titres comme Spider-Man 2, Fortnite, Immortals of Aveum, Lords of the Fallen -, on se retrouve plongé au coeur de la forêt de Fontainebleau, un tronc d’arbre sur notre gauche, une mer de sable sur notre droite, et en face, une fourmilière.
C’est vers ce point que s’activent bon nombre de fourmis qui sont parties récupérer des bouts de champignon un peu plus loin et les ramènent pour nourrir tout ce petit monde. Notre héroïne sur pattes, elle, regarde un peu de haut toute cette faune s’activer sur le champ de bataille en devenir sous peu.
Dans Les Fourmis, on s’appuie sur la trame du livre. L’auteur a d’ailleurs un oeil avisé sur la conception du jeu qui devrait faire son apparition début 2024 sur les consoles de dernière génération et sur PC. Et dans ce jeu, on incarne une fourmi élue par la reine. Celle-ci, comme ses congénères, se réveille au printemps et supervise la remise en marche de tout le monde, la quête de ressources, l’extension du royaume, la lutte contre les ennemis en tous genres.
Des colonies de fourmis en file indienne apparaissent ainsi un peu partout sur la carte. Il est d’ailleurs assez étrange de prime abord de voir les habituels personnages de jeu vidéo, jouables comme non jouables, remplacés par des êtres rampants, prêts tout autant à aller à découdre au milieu des feuilles et de l’herbe folle. Sous ses aspects étonnants, Les Fourmis est aussi un jeu de stratégie en temps réel, de conquête de territoire et de gestion. Il faut aller à la fourmilière créer des unités de fourmis en charge de l’attaque, la défense, la qualité de vie, etc.
Incarner une fourmi prête à tout
Chaque groupe se retrouve affublé d’un rôle pour la survie de l’ensemble. Il va falloir se défaire des mantes religieuses qui empêchent de se ravitailler ou d’étendre son territoire, voler sur le dos des coccinelles pour avancer plus vite ou profiter d’autres insectes comme moyen de transport.

Ce qui marque, c’est aussi le rendu visuel. Les équipes de Tower Five, studio de La Rochelle, ont énormément misé sur la lumière qui rend au tout une fidélité assez bluffante. Notre fourmi héroïne semble plus que réelle, les colonies qui se déplacent autour d’elle aussi. On a l’impression de voir des images de documentaire animalier. Et pour parfaire le tout, la météo aura son mot à dire et les saisons vont avoir un impact sur la flore locale, changeant aussi les stratégies de jeu et les ennemis qui se dressent sur la route de la forêt.
Adapté du roman Les Fourmis, le jeu vidéo devrait parler aux lecteurs de l’oeuvre à succès. Ceux qui ne l’ont jamais lue pourront profiter de cette plongée dans un univers étonnant, peuplé uniquement d’animaux et de différents biomes qui vont animer la carte de jeu promise très large. Bernard Werber s’est attaché à la fidélité des réactions des fourmis dans le jeu qui soient proches de la réalité. Car cela change entre le jour, la nuit, l’aube ou le crépuscule.