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"C'est un rêve de gosse": on a plongé dans les Worlds de League Of Legends à Paris

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Pour la première journée des Worlds de League of Legends, l’Adidas Arena de Paris a accueilli un affrontement intense entre les Chinois de Weibo Gaming et LNG Esports pour une place en demi-finale. Tech&Co y a assisté.

C’est la compétition la plus prestigieuse et la plus suivie de l’esport… et elle passe par Paris. Ce jeudi 17 octobre 2024, l’Adidas Arena a été le théâtre d’un affrontement de haut vol entre les Chinois de Weibo Gaming et LNG Esports, marquant le début des quarts de finale des Worlds 2024 de League of Legends.

La salle, conçue dès sa construction pour intégrer des événements d’esport, a été choisie pour être le théâtre de six matchs du tournoi, auxquels Tech&Co a pu assister.

"Je veux du spectacle"

"C’est un rêve de gosse que je réalise, de me retrouver aux Worlds! Ça fait plus de 10 ans que je joue au jeu", raconte Geoffrey, qui est venu de Niort pour l’occasion. Le jeune homme, absorbé par les écrans géants de l’arène, regrette tout de même qu’aucune équipe européenne ne se soit qualifiée pour cette édition.

Mais ce n’est pas grave. Comme en témoignent les cris des presque 7.000 personnes présentes pour la rencontre, le plus important, c’est le beau jeu: "Je ne cherche pas à savoir qui va gagner, je veux du spectacle", exulte le Niortais.

Et du spectacle, il y en a eu. Les joueurs de Weibo Gaming, bien que sous-estimés par certains fans, ont montré une détermination sans faille. Leur stratégie agressive a surpris le public et leurs adversaires, leur offrant la première manche. Il leur en faut trois pour remporter le match. "Respect, respect", sourit Rilès, un jeune Parisien qui n’a cessé d’agiter fièrement son petit drapeau Weibo Gaming.

Les Worlds de League of Legends sont à Paris
Les Worlds de League of Legends sont à Paris © Tech&Co

Au fur et à mesure que la rencontre avance, l’excitation monte d’un cran. L’Adidas Arena, plongée dans le noir, s’agite sans relâche.

"On ressent l'ambiance du stade, il y a une vraie énergie", confie à Tech&Co Xiaohu, joueur de Weibo Gaming.

En attendant Faker

Le public vient des quatre coins du monde: Royaume-Uni, Espagne, Pays-Bas, mais surtout de Chine. De (très) nombreux spectateurs asiatiques sont venus soutenir leurs compatriotes. "Ça fait 10 ans que je joue au jeu et en Chine, je n’ai jamais pu voir un seul match en vrai", s’amuse Ang.

Finalement, Weibo Gaming a réussi à s’imposer 3-1, remportant le quart de finale avec une performance mémorable. Une grosse surprise. "C’est légendaire", exulte le jurassien James, tout en célébrant la victoire avec des ovations répétées. "L’ambiance dans l’arène est dingue, alors que l’on ne joue que le premier quart de finale!", ajoute son voisin de rang.

Même s’il ne jouait pas jour-là, un nom était sur toutes les lèvres: Faker. C’est le joueur le plus respecté du milieu, une sorte d’amalgame de Cristiano Ronaldo et de Lionel Messi dans l’univers de League of Legends.

Il fait partie de l’une des équipes favorites du tournoi, les Coréens de T1, qui affronteront les Chinois de Top Esports. Faker est en fin de carrière, ses performances sont en déclin, mais sa cote de popularité reste intacte.

"On attend tous le quart de finale de ce week-end à l’Adidas Arena", explique Élise, une Parisienne passionnée du jeu. "Ça pourrait bien être ses derniers Worlds, donc il faut profiter tant qu’on peut le voir à Paris!"

Pierre Berge-Cia