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Bien avant GTA 6, à quoi ressemblait le tout premier opus de Grand Theft Auto?

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Début décembre, Rockstar dévoilera la première bande-annonce de son prochain blockbuster GTA 6, 26 ans après la sortie contrastée du premier épisode.

Saviez-vous que GTA était… écossais? L'une des sagas les plus puissantes du jeu vidéo n'est pas née à New York ou Los Angeles, villes prises pour modèles par les développeurs. Elle a fait ses premiers pas à Édimbourg, au milieu des années 1990, développée par le studio DMA Design, rebaptisé Rockstar North en 1999.

Alors que GTA 6 pointe enfin le bout de son nez, le mois de novembre est aussi l'occasion de fêter la sortie du tout premier épisode, ovni vidéoludique, arrivé en novembre 1997 sur PC, puis sur Playstation quelques semaines plus tard.

A l'époque, Grand Theft Auto n'est pas encore la franchise acclamée et vendue à des dizaines de millions d'exemplaires. Avec ce jeu, DMA Design propose un titre déroutant, polémique et décrié.

Vue aérienne et contrôle subtile

Pourtant, le studio s'est fait un nom dans l'industrie, avec une ambiance très différente: en 1991, il publie le jeu de réflexion Lemmings, une vraie révolution pour l'époque. Après avoir capitalisé sur cette franchise (avec 4 nouveaux épisodes), l'équipe se lance donc dans son nouveau titre. L'idée est ambitieuse puisque vous jouez un gangster, totalement libre de ses mouvements, dans trois villes désormais bien connues des joueurs: Liberty City, Vice City et San Andreas.

Violent, le jeu permet déjà de tirer sur les piétons ou de les écraser sans vergogne. On retrouve déjà les mécaniques connues comme le car-jacking ou les musiques qui changent en fonction des stations radio. En revanche, le jeu n'est pas encore en 3D (ce sera le cas avec GTA 3) mais en vue aérienne.

Grand Theft Auto, premier du nom
Grand Theft Auto, premier du nom © Capture

Si la franchise propose déjà cette grande liberté, son gameplay est plus original: un bouton pour avancer et les flèches directionnelles pour le diriger. Pas vraiment intuitif. A l'heure de la première Playstation et ses graphismes impressionnants, le jeu fait un peu pâle figure. "C'est tellement laid et vide que personne ne fera le tour des 200 missions", raconte alors Joypad, un des magazines phares de l'époque. "GTA s'avère absolument inclassable. En fait, vous passez votre temps à chercher votre chemin", peste Player One, autre revue spécialisée.

En réalité, le jeu, pas suffisamment abouti, montre cependant son potentiel. Le deuxième épisode, sorti en 1999, aura de meilleures notes.

Mais, à l'instar d'un autre jeu violent, Carmageddon, GTA a cet aspect sulfureux qui fait déjà sa renommée. On s'échange presque le titre sous le manteau, les enfants y jouent en secret. En janvier 1998, le sénateur Philippe Darniche interpelle même le ministre de l'Intérieur sur "l'existence et la mise en vente dans notre pays de logiciels de jeux vidéo défiant toute morale humaine et civique."

"Spécialement destinés à la jeunesse, ils visent à inciter 'virtuellement' les adolescents à la violence urbaine et aux combats de rues après s'être identifiés à un 'héros' mandaté par la mafia et qui n'est autre qu'un revendeur de drogue", assure-t-il.

Le débat n'est pas nouveau et il reviendra avec le succès incroyable de GTA 3, qui fera connaitre l'éditeur Rockstar Games dans le monde entier. Sans conscession sur son immoralité, la saga fête donc ses 26 ans cette année avec un nouveau titre à venir, dont on attend encore une date de sortie.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business