Fin du fact-checking chez Meta: Paris fait part de son "inquiétude"

La diplomatie française a exprimé mercredi son "inquiétude" face à la décision de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) de cesser ses opérations de fact-checking aux Etats-Unis, assurant qu'elle sera "vigilante" sur le respect par le groupe de la législation européenne.
"La liberté d'expression, droit fondamental protégé en France et en Europe, ne saurait être confondue avec un droit à la viralité qui autoriserait la diffusion de contenus inauthentiques touchant des millions d'utilisateurs sans filtre ni modération", a affirmé le porte-parole de la diplomatie française dans une déclaration.
Pas concernée "pour le moment", la France reste vigilante
Si la France n'est pas concernée, "pour le moment", par la fin de ce programme, elle compte bien s'assurer que Meta respecte le règlement sur les services numériques (DSA). Le groupe californien a d'ailleurs fait savoir ce mercredi 8 janvier qu'il menait une étude pour comprendre les impacts de la fin de son programme.
"Ils nous ont assuré qu'ils avaient l'intention de respecter nos règles et qu'ils avaient bien en tête cette étude d'impact, qui est en cours", a indiqué Clara Chappaz, ministre française chargée du Numérique, à l'AFP.
Le DSA oblige en effet les grandes plateformes à conduire une analyse de risques avant tout lancement de nouveau service en Europe, mais aussi à mettre en place des mesures d'atténuation de ces risques, si nécessaire.