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Exclu des réseaux sociaux, Donald Trump attaque Facebook, Twitter et Google en justice

La page Facebook de Donald Trump.

La page Facebook de Donald Trump. - SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

L'ancien président américain été banni par les trois plateformes après avoir incité ses partisans à marcher vers le Capitole. L'assaut a fait quatre morts.

Donald Trump n'en a pas terminé avec Facebook (d'où il est banni pendant au moins deux ans), Twitter (d'où il est définitivement exclu) et YouTube (d'où il est également banni). Lors d'une conférence de presse organisée ce 7 juillet dans un club de golf du New Jersey, l'ancien président a annoncé attaquer les trois plateformes en justice.

Il s'appuie pour cela sur une action collective entreprise par le America First Policy Institute, une organisation à but non lucratif créée par ses équipes de campagne en 2017.

"Nous réclamons la fin du bannissement, l'arrêt du musellement et de la mise à l'écart" a demandé Donald Trump, évoquant par ailleurs "une censure illégale" et "inconstitutionnelle" mise en place par Facebook, Twitter et YouTube.

Donald Trump contre les patrons de la tech

Donald Trump a précisé que des poursuites viseront également - à titre individuel - les dirigeants de Facebook et Twitter, Mark Zuckerberg et Jack Dorsey, ainsi que Sundar Pichai, patron de Google (maison-mère de YouTube). Le 7 janvier, le fondateur de Facebook avait lui-même annoncé la suspension de Donald Trump.

L'ancien dirigeant américain avait vu l'ensemble de ses comptes suspendus au lendemain de l'assaut du Capitole, le 6 janvier dernier. Refusant de reconnaître sa défaite électorale face à Joe Biden, il a incité ses partisans les plus extrêmes à s'attaquer au Capitole, à Washington. Quatre personnes ont perdu la vie lors de l'attaque.

Pendant la campagne électorale de 2016 comme durant ses quatre ans de mandat, Donald Trump a trouvé d'importants relais sur Facebook et Twitter. Dans les heures qui ont suivi le scrutin, le 3 novembre 2020, le président sortant a cumulé les cinq publications les plus populaires sur Facebook. Il était suivi par près de 90 millions d'abonnés sur Twitter.

Le cas Trump a notamment poussé Facebook à modifier ses règles de modération, qui protégeaient les personnalités publiques, même en cas de contenus non conformes à ses conditions d'utilisation. Ces dernières peuvent désormais être suspendues ou exclues comme n'importe quel utilisateur. Twitter a de son côté maintenu certaines exceptions.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Chef de service BFM tech