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En Gironde, deux élections municipales remises en question à cause de... Facebook

Le fait d'avoir incité à liker sa page Facebook est reproché au maire d'Ambès.

Le fait d'avoir incité à liker sa page Facebook est reproché au maire d'Ambès. - Christophe ARCHAMBAULT

L'un des deux maires fraîchement élus avait notamment demandé à au moins deux électeurs d'aller "liker" sa page Facebook, dans les 48 heures avant le vote.

Inviter ses relations à "aimer" une page politique sur un réseau social peut-il être considéré comme un acte de campagne électorale? Le tribunal administratif de Bordeaux aura très prochainement à répondre à cette question, rapporte Sud Ouest.

Sur les dix-huit dossiers de demandes d'annulation des élections municipales récemment reçus, deux portent sur des manipulations effectués sur Facebook par les maires élus, ou par leurs équipes, en Gironde.

Décisions dans un mois

Dans la commune d'Ambès, les électeurs pourraient être contraints de retourner aux urnes, le maire nouvellement élu ayant demandé à au moins deux de ses électeurs d'aller "liker" sa page Facebook, dans les 48 heures ayant précédé le vote. À cette mise en cause, Kevin Sufrena répond avoir fait cette demande avant cette date et avoir respecté les règles électorales. Ses détracteurs soulignent le fait que son élection s'est jouée à une voix près.

À Saint-Ciers-sur-Gironde cette fois-ci, le scrutin s'est également joué à une voix. Le maire n'est en l'occurrence pas directement visé par le rapporteur public. En revanche, l'un de ses employés municipaux s'est vanté sur Facebook d'avoir forcé une personne à voter pour lui. Autant de propos retenus contre l'édile qui explique n'avoir eu aucun moyen de contrôle sur ce "compte personnel" tenu par ailleurs par un employé municipal qui ne le "soutenait pas officiellement". Les jugements du tribunal administratif sont attendus d'ici un mois.

https://twitter.com/Elsa_Trujillo_?s=09 Elsa Trujillo Journaliste BFM Tech