Panne informatique mondiale: le patron de Crowdstrike devra s'expliquer face au Congrès américain

Le patron de Crowdstrike, George Kurtz, va devoir témoigner face aux élus américains pour expliquer la gigantesque panne informatique du 19 juillet dernier.

Après les médias, place aux parlementaires. Cinq jours après la panne informatique géante consécutive à une mise à jour défectueuse d'un antivirus professionnel développé par l'entreprise Crowdstrike, son patron, George Kurtz, s'apprête à témoigner, convoqué par la Chambre des représentants.

Il devra s'expliquer devant les membres du comité de la sécurité intérieure, notamment sur les conséquences durables de la panne.

Une audition prévue dans les 48 heures

"En reconnaissant que les Américains ressentiront sans aucun doute les conséquences durables et réelles de cet incident, ils méritent de connaître les détails de la façon dont cet incident s'est produit et les mesures prises par Crowdstrike," a expliqué Mark Green, le président du comité, dans une lettre rendue publique.

On y apprend que plus de 3.000 vols commerciaux ont dû être annulés aux États-Unis, et que 11.800 d'entre eux ont subi des retards chez d'importantes compagnies aériennes, dont United Airlines, American Airlines et Delta Air. Par ailleurs, la lettre rappelle que les services d'urgence ont aussi été touchés. Au total, plus de 8,5 millions d'ordinateurs sous Windows ont été mis à l'arrêt par cette panne.

Les parlementaires pointent également du doigt le temps mis par Crowdstrike pour corriger le problème: "si une solution à cette mise à jour défectueuse a été identifiée, des rapports soulignent que l'incident pourrait prendre plusieurs jours et des millions d'heures de travail pour être corrigé" précise le document.

Le Congrès américain laisse donc jusqu'au 24 juillet à 17 heures (heure locale) à George Kurtz pour témoigner, ce qui permettra peut-être d'en savoir un peu plus sur la situation actuelle. Ce lundi 22 juillet, plusieurs vols étaient encore annulés chez Delta en raison "d'écrans bleu de la mort" (les écrans d'erreur de Windows) toujours présents sur certaines machines, rapporte Reuters.

Sylvain Trinel