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Cybersécurité

Le site Web de l'Assemblée nationale bloqué par une attaque de hackers pro-russes

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Le portail de l'Assemblée nationale a été inaccessible pendant plusieurs heures ce 27 mars. Des hackers pro-russes ont revendiqué l'attaque sur Telegram.

"Le site est actuellement en maintenance". Ce lundi 27 mars, le portail de l'Assemblée nationale est resté injoignable pendant une partie de la journée: aucune tentative de connexion n'a pu aboutir entre la fin de matinée et 16h45, heure à laquelle le site Web est revenu en ligne. L'opération de cybermalveillance a été organisée par des hackers pro-russes, d'après plusieurs sources évoquées par l'AFP.

Revendication sur Telegram

Sur la messagerie instantanée Telegram, un groupe de hackers pro-russes revendique cette attaque, comme a pu le constater Tech&Co, sans qu'il soit pour l'heure possible d'authentifier ces messages. Parmi les revendications évoquées, le soutien de la France à l'Ukraine, avec par ailleurs un message lié à l'adoption de la réforme des retraites par les députés.

Capture d'écran Telegram d'un groupe de hackers russes revendiquant l'attaque du site de l'Assemblée nationale
Capture d'écran Telegram d'un groupe de hackers russes revendiquant l'attaque du site de l'Assemblée nationale © BFMTV

Dans le visuel diffusé, intégrant un ours (l'un des symboles de la Russie), une référence est faite à l'erreur 504, qui indique une impossibilité de joindre les serveurs d'un site Web.

Une telle erreur s'affiche notamment en cas d'attaque par déni de service (dite DDoS). Ces attaques, souvent peu sophistiquées et avant tout symboliques, consistent à submerger un site de connexions virtuelles, afin de saturer ses serveurs et de le rendre inaccessible. Un scénario qui semble se confirmer, alors que l'Assemblée nationale précise avoir fait face à "un excès de requêtes qui paralyse le site", rapporte Franceinfo.

Dans la plupart des cas, il ne s'agit en revanche pas d'un "piratage" à proprement parler: les attaques par déni de service n'impliquent pas de vol de données, qui nécessite la diffusion dans les réseaux internes d'un logiciel malveillant et des compétences bien plus poussées.

https://twitter.com/GrablyR Raphaël Grably Rédacteur en chef adjoint Tech & Co