Certains salariés de Facebook n'ont plus accès aux échanges internes sur la désinformation

Facebook ne veut pas d'autre Frances Haugen. Ancienne salariée de Facebook, la lanceuse d'alerte a partagé avec la presse de nombreux documents compromettant sur la politique de modération de la plateforme ou les effets d'Instagram sur les adolescents, avant de témoigner face aux sénateurs américains. Pour éviter d'autres fuites d'ampleur, l'entreprise a décidé de limiter l'accès de ses employés aux échanges internes sur des sujets sensibles, relève le Wall Street Journal.
Préserver "le moral des équipes"
D'après le quotidien économique, les dirigeants de Facebook ont prévenu les salariés que certains n'auraient plus accès aux échanges concernant la sécurité de la plateforme ou les effets des fausses informations sur les élections. Jusqu'alors, ces discussions étaient largement accessibles aux employés par le biais de Workplace, version professionnelle du réseau social.
"Les fuites mettent à mal l'efficacité et le moral des équipes qui travaillent chaque jour pour répondre aux défis qui accompagnent la gestion d'une plateforme comptant des milliards d'utilisateurs" explique Facebook dans un communiqué.
Cette nouvelle mesure accompagne la nouvelle stratégie de l'entreprise californienne, qui d'après le New York Times a récemment décidé de limiter les données accessibles aux journalistes et chercheurs pour analyser la plateforme.
Selon le quotidien américain, Facebook a récemment affecté les équipes de CrowdTangle, un outil d'analyse statistique des publications, à d'autres tâches. En août 2021, le réseau social avait supprimé les comptes de chercheurs de l'Université de New York enquêtant sur la désinformation.