Aux Etats-Unis, le média BuzzFeed va utiliser ChatGPT pour créer des contenus

Mal en point depuis plusieurs mois, le média coté en Bourse espère retrouver des couleurs grâce au chatbot d’OpenAI.

ChatGPT, plus fort que les créateurs de contenus? Aux Etats-Unis, le site BuzzFeed a annoncé un partenariat avec OpenAI pour utiliser son impressionnant chatbot ChatGPT. En pratique, l’outil sera utilisé pour créer des quizz ou aider les journalistes du site à trouver de nouvelles idées de sujets. Un porte-parole de BuzzFeed a assuré à CNN que le chatbot ne sera pas utilisé pour écrire des articles ou aider aux reportages.

"L’intelligence artificielle peut profiter à la fois aux créateurs de contenu et au public, en proposant de nouvelles idées et en invitant le public à co-créer du contenu personnalisé" a expliqué dans un mail interne, Jonah Peretti, co-fondateur et directeur général de l’entreprise.

Vaste mélange de genres, le site BuzzFeed propose principalement des quizz et des articles axés sur la culture pop ou les célébrités. Mais le média s’est aussi taillé une réputation dans le journalisme d’investigation, jusqu’à remporter le prestigieux prix Pulitzer en 2021 pour une enquête sur la communauté ouïgour en Chine. La version française du site avait, elle, été fermée en 2018, faute de rentabilité.

Les investisseurs ravis

Coté en Bourse, le site connait pourtant de sérieuses difficultés financières, ayant entrainé ces derniers mois des départs en cascade. Ce nouveau partenariat, ajouté avec un autre accord de 10 millions de dollars avec Meta pour alimenter Facebook et Instagram, a d’ailleurs rassuré les investisseurs puisque l’action de BuzzFeed s’est envolée à Wall Street.

BuzzFeed est le premier grand créateur de contenus à annoncer un partenariat avec ChatGPT. Début janvier, la presse américaine révélait que le site spécialisé dans la tech, CNET, avait publié des articles rédigés par ChatGPT depuis le mois de novembre. Une pratique finalement mise en pause par le média après de nombreuses critiques sur les erreurs et le manque de transparence.

Thomas Leroy Journaliste BFM Business