Apple veut permettre aux personnes handicapées de contrôler leurs appareils par la pensée

Chaque année, Apple dévoile de nouvelles fonctions d'accessibilité, qui seront déployées plus tard dans l'année. Ce mardi 13 mai, l'entreprise a présenté les premières nouveautés qui arriveront avec les futures versions des systèmes d'exploitation de l'iPhone, du Mac ou encore de l'iPad.
Parmi celles-ci figure notamment le contrôle par la pensée pour "les utilisateurs souffrant de graves handicaps moteurs". Comme l'explique Apple dans son communiqué, un nouveau protocole va être intégré à iOS 19, iPadOS 19 et visionOS 3 pour permettre à ces personnes de contrôler leurs appareils avec une interface cerveau-ordinateur.
Autrement dit, il s'agit d'un implant cérébral capable de traduire les signaux électriques pour contrôler un appareil. Cette technologie rendrait les appareils d'Apple accessibles à de nombreuses personnes qui ne peuvent pas utiliser leurs mains à cause de maladies comme la maladie de Charcot ou de graves lésions de la moelle épinière.
Une technologie à ses débuts
L'interface cerveau-ordinateur fonctionnera via la fonction Contrôle de sélection, qui permet de contrôler son iPhone ou son iPad à l'aide de boutons. Selon le Wall Street Journal, Apple travaille avec Synchron, concurrent de Neuralink pour développer cette interface.
L'entreprise a conçu un dispositif en forme de stent qui s'implante dans une veine au sommet du cortex moteur du cerveau. Appelé Stentrode, il est doté d'électrodes capables de lire et traduire les signaux cérébraux.
Cet implant a déjà été testé, notamment par Mark Jackson, qui souffre de la maladie de Charcot. Grâce à cet appareil relié à un Vision Pro, il a pu regarder la corniche d'une montagne dans les Alpes suisses alors qu'il ne peut pas quitter son domicile. Il apprend aussi à contrôler son iPhone, son iPad et le casque de réalité mixte d'Apple avec l'implant.
Mark Jackson a précisé que la technologie de Synchron en était encore à ses débuts. Il ne peut par exemple pas l'utiliser pour imiter le déplacement d'un curseur avec une souris ou le défilement d'un écran tactile avec les doigts. La navigation est ainsi beaucoup plus lente qu'une interaction normale avec un smartphone ou un ordinateur.