"On a les bonnes alertes": Agnès Pannier-Runacher répond après les ratés de FR-Alert

Y-a-t-il eu des "trous dans la raquette"? Au moment de prévenir les habitants de l'Ardèche et du Rhône, qui ont vécu en quelques jours plusieurs catastrophes après des inondations record et des épisodes de forte pluie, des problèmes ont été constaté.
Car pour s'informer, les habitants de ces départements pouvaient compter sur des dispositifs d'alertes qui n'ont toutefois pas tous fonctionné comme attendu.
Une alerte trop tardive pour un barrage qui cède
FR-Alert, ce dispositif qui permet de transmettre un message d'urgence (en cas de catastrophe naturelle, d'attaque terroriste...) dans une zone précise, a subi quelques ratés ces dernières heures.
Sur BFMTV ce 18 octobre, Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, a expliqué que FR-Alert avait été utilisé "à plusieurs reprises" en Ardèche, mais n'avait toutefois pas été activé dans le Rhône, malgré la montée des eaux, rappelant que les préfets étaient responsables de ces alertes.
Questionnée sur l'alerte à Annonay (Ardèche), lancée à 10h10, alors que le barrage cédait à peine 15 minutes plus tard, la ministre a admis que tout ne s'était pas passé comme prévu, et a reconnu une nécessité d'adaptation: "C'est un des enjeux du retour d'expérience suite à ces épisodes. On a les bonnes alertes, mais on a une difficulté à prévoir les montées d'eau."
Vigicrue, qui permet de connaître en temps réel la montée des eaux, ne surveille pas l'ensemble du territoire. Pour certains cours d'eau, il n'y a ainsi pas assez de données pour prévoir une modélisation adaptée aux récents épisodes pluvieux.
La ministre assure donc que des changements vont être effectués pour les années à venir et ajoute se tenir aux côtés des victimes de ces inondations.