Plus de 100.000 films et séries illégaux: un vaste réseau d'IPTV démantelé par les autorités

La chute d'un géant du streaming illégal. Dans un communiqué datant du 6 août 2025, l'Alliance pour la créativité et le divertissement (ACE) a annoncé avoir mis un terme aux activités de Rare Breed TV. Ce dernier était notamment connu pour être un service d'IPTV à grande échelle, c'est-à-dire qu'il rediffusait en streaming des chaînes de télévision illégalement, sans l'accord des détenteurs des droits d'auteur.
L'ACE a réussi a identifier l'origine de ce réseau complexe en Caroline du Nord (sur la côte Est des États-Unis). Après négociation, les têtes pensantes de Rare Breed TV ont fini par accepter de coopérer avec l'organisme.
"Dans le cadre de cet accord, les opérateurs mettront définitivement fin à leur service illégal et verseront une importante compensation financière", précise l'ACE dans son communiqué.
La fin d'un business juteux
Son son site, Rare Breed TV se targue de proposer plus de 28.000 chaînes de télévision, dont plusieurs chaînes françaises, et 100.000 films et séries à ses abonnés. Ce catalogue, Rare Breed TV le proposait contre un abonnement de 16 dollars mensuel (soit environ 14 euros).
Mais il devrait prochainement mettre fin à ses activités. Malgré cette annonce, le site de Rare Breed TV reste, à ce jour, encore accessible en France et propose toujours à la vente ses abonnements.
De son côté, l'ACE n'en est pas à son premier coup d'éclat. L'organisme fonctionne grâce à une cinquantaine de sociétés du divertissement (dont Netflix, Disney ou Canal+), toutes engagées dans la lutte contre le piratage numérique.
L'organisation agit aussi en partenariat avec des institutions (comme Europol ou la Commision européenne). Parmi ses victimes récentes, on compte des plateformes comme Jetflicks ou le site espagnol Gamovideo.
La consommation de streaming illégal diminue
La chasse aux IPTV est devenue une priorité chez les diffuseurs officiels. En France, Canal+ est particulièrement proactif dans cette lutte. Dans son viseur, les sites de rediffusion de contenus sportifs.
En octobre 2024, le diffuseur français a permis le blocage d'une dizaine de sites IPTV spécialisés dans la diffusion en direct et en différé de programmes sportifs. En mai 2025, les VPN, alors utilisés comme alternative pour contourner ces restrictions, ont dû eux aussi se plier à cette restriction en bloquant ces mêmes sites.
D'après l'ACE, près d'un Français sur dix consultait des contenus piratés en ligne en 2023. Un chiffre qui cependant diminue d'année en année, selon Médiamétrie.