Les VPN vont aussi devoir bloquer les sites pirates qui diffusent le foot

L'arbitre a tranché en faveur des diffuseurs. Comme le révèle l'Informé, il ne sera désormais plus possible de regarder des contenus sportifs sur des sites internet qui les diffusaient illégalement, même en utilisant des VPN. Cette restriction fait suite à une décision du Tribunal judiciaire de Paris, saisi par la Ligue professionnelle de Football (LFP) et le diffuseur Canal+.
Le tribunal constate notamment "l'existence d'atteintes graves et répétées aux droits exclusifs" de la LFP et de Canal+, d'après le compte-rendu de la procédure. Le 15 mai, les deux organismes ont eu décision favorable.
Fin de l'alternative VPN
Les VPN étaient jusque-là la solution magique pour faire face au blocage de sites de streaming illégaux. De précédentes campagnes de blocage ont déjà été menées par les diffuseurs de contenus sportifs.
En octobre 2024, Canal+ avait déjà entrepris des démarches auprès du tribunal pour accélérer la fermeture de service IPTV. Les moteurs de recherche Google et Bing ainsi que les principaux opérateurs français devait alors bloquer l'accès à plusieurs dizaines de sites de retransmission en ligne.
Bientôt, la règle devra aussi s'appliquer aux VPN: NordVPN, Cyberghost, Surfshark, ExpressVPN et Proton sont notamment concernés. Ces derniers sont désormais contraints de bloquer l'accès à près de 228 sites de diffusion illégale d'ici le 18 mai 2025 selon le compte-rendu de justice.
Des blocages temporaires
Il sera désormais plus compliqué de profiter de certaines compétitions sans abonnement aux plateformes. Finies les alternatives à Canal+ pour regarder les matchs de la Ligue des champions et du TOP 14. De la même manière, il faudra un abonnement DAZN et beIN Sport, pour voir respectivement les matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 (organisés par la LFP).
Ces restrictions sont néanmoins temporaires et seront appliquées jusqu'à la fin des compétitions. Par exemple, les 25 sites diffusant les matchs de Ligue 1 et 2 doivent être inaccessibles au moins jusqu'au 25 mai 2025.
Ces mesures sont pionnières puisque pour la première fois, elles mettent en cause la responsabilité des VPN, devenus un vecteur de la diffusion illégale de matchs en ligne. Après leur première victoire au tribunal, la LFP et LFP Média n'excluent pas de répéter ultérieurement la procédure de blocage. Elles se disent "déjà mobilisées pour préparer la protection de la prochaine saison" dans un communiqué.