Disney+, Canal+, Netflix... voici les délais pour qu'un film passe du cinéma aux plateformes

Avec l'annonce de Disney de réduction du délai de diffusion des films sur sa plateforme Disney+, la chronologie des médias change encore.

C'est une curiosité très franco-française: la chronologie des médias régit depuis des années les délais de diffusion entre la sortie au cinéma d'un film et son arrivée sur les différentes plateformes et chaînes de télévision. Un délai qui n'avait pas bougé pendant longtemps, avant que n'arrivent les services de SVOD qui ont fait pression pour des modifications majeures.

Près de trois ans après un premier coup de force des acteurs de la SVOD, Disney+ a frappé un grand coup mercredi 29 janvier en annonçant avoir signé un accord avec les acteurs du cinéma pour réduire sa fenêtre de diffusion.

Le géant américain a accepté de consacrer 25% de son chiffre d'affaires en France à la création française. Un sacrifice qui lui permet de n'attendre que neuf mois pour diffuser ses films sur Disney+, mais aussi des productions françaises. Face à Canal+ qui doit attendre six mois - et même 17 mois pour ceux de Disney - c'est une aubaine qui a le mérite de faire bouger les lignes.

A quoi ressemble la chronologie des médias en 2025?

• Vente et location (DVD, VOD, Blu-ray): 4 mois
• Canal+ et OCS: 6 mois
• Disney+: 9 mois
• Netflix: 15 mois
• Prime Video et Apple TV: 17 mois
• Chaînes gratuites: 22 mois

Il faut néanmoins garder à l'esprit que ces délais sont encore amené à bouger. Car en ce début 2025, c'est toute la filière qui va repartir en ordre de marche. Si Disney a tiré le premier, la balle suivante devrait être celle de Netflix ou de Canal+, fâché de voir que seulement trois mois sépare son délai de diffusion avec Disney+, plateforme qu'elle a perdue le 1er janvier 2025.

Essentielle au financement du cinéma, mais aussi de la création française, la chronologie des médias a ses adeptes comme ses détracteurs. De quoi créer la pagaille, et les ressentiments, mais aussi la surprise chez les abonnés aux plateformes de SVOD.

Sylvain Trinel