"La confiance se réduit": Emmanuel Macron tacle Facebook et Twitter sur la haine en ligne

Ça devait être un symbole de la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme en ligne, mais pour Emmanuel Macron, c’est avant tout la démonstration de la nonchalance des grandes plateformes américaines. Ce 10 novembre, le chef de l’Etat a déploré l’absence des dirigeants des principaux réseaux sociaux, lors du rassemblement annuel de l'appel de Christchurch.
Cet appel avait fait suite à l'attentat d'extrême-droite dans la ville néo-zélandaise visant des mosquées. Quelque 49 personnes avaient été assassinées en direct sur Facebook, où les internautes avaient vu s'afficher la séquence pendant de longues minutes. La vidéo de la tuerie avait également été largement consultée sur Youtube.
Aucun patron des plateformes américaines
"Pour Meta (maison-mère de Facebook et Instagram, NDLR) et X (Twitter), on a bien reçu le message. Le fait qu'aucun (dirigeant, ndlr) n'ait été disponible ni à New York en septembre ni ici à Paris, ça veut dire qu'ils ne veulent plus jouer. [...] La confiance se réduit" a déploré Emmanuel Macron.
Comme le signalait le média L'Informé, aucun dirigeant des grandes plateformes américaines n'a souhaité se rendre à l'événement organisé à Paris. Mark Zuckerberg (Meta), Elon Musk (Twitter), mais aussi Sundar Pichai (Google) n'ont en effet pas fait le déplacement, malgré les menaces croissantes de l'Union européenne en raison de leurs faibles outils de modération.
Le président de la République a ainsi fait référence au fait que Twitter ne compte "que 52 modérateurs" francophones (sur 13 millions d'utilisateurs dans l'Hexagone). Un chiffre que l'entreprise a été contrainte de publier en raison de la nouvelle réglementation européenne. De son côté, Facebook revendique 226 modérateurs francophones, dont une part non connue est dédiée à la modération des contenus publiés en France par les quelque 40 millions d'utilisateurs de la plateforme.