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Le patron du site de paris Polymarket perquisitionné par le FBI

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Largement médiatisée après la victoire de Donald Trump qui a permis à un Français de remporter des dizaines de millions d'euros, la plateforme Polymarket est dans le viseur du FBI.

Si la plateforme existe depuis longtemps, elle est désormais dans le viseur des autorités américaines. Polymarket permet de parier sur tout et n'importe quoi, mais c'est le gain de plusieurs millions d'euros d'un Français qui avait parié sur la victoire de Donald Trump qui l'a mise en lumière.

Pour comprendre le succès de Polymarket, il faut d'abord savoir que son concept se base sur des marchés prédictifs. Des parieurs misent de l'argent, sous la forme de cryptomonnaie (en USD Coin), sur différents sujets, dont le sport, la guerre (L'Iran va-t-il bombarder Israël?) ou la politique.

Un site de paris potentiellement illégal

Si les sujets y sont variés, ils montrent surtout que la plateforme ne devrait pas pouvoir opérer dans certains pays, dont la France. Les sites de paris en ligne sont en effet très contrôlés dans l'Hexagone.

Par ailleurs, les mouvements d'argent, qui peuvent s'apparenter à du blanchiment d'argent, sont arrivés jusqu'aux oreilles du FBI, qui s'est saisi du smartphone du patron de Polymarket, Shayne Coplan, révèle le Wall Street Journal. Le tout s'est déroulé à son domicile.

Pour la plateforme, ce sont les 28 millions de dollars misés par un trader Français qui seraient la conséquence de ce raid du FBI, et notamment les gains apportés par la victoire de Donald Trump.

"Il s'agit d'une vengeance politique évidente de l'administration sortante contre Polymarket pour avoir fourni des informations qui ont correctement deviné les résultats de l'élection présidentielle de 2024," a expliqué un porte-parole de Polymarket.

Shayne Coplan a de son côté ironisé sur la situation sur X, lorsqu'il a de nouveau eu accès à un téléphone: "nouveau téléphone, c'est qui?".

Dans le même temps, Bloomberg a annoncé de son côté avoir appris que le ministère de la Justice américain avait lancé une enquête. La plateforme est par ailleurs interdite aux Américains.

Sylvain Trinel