Saint-Lô: les élèves du lycée Curie-Corot sous le choc après l'agression d'un camarade

Vendredi dernier, deux jeunes hommes ont fait irruption dans la cantine du lycée et ont étranglé l'un des élèves. Les lycéens présents dénoncent le manque de communication de la direction après cette agression.

Près d'une semaine après les faits, la sidération est toujours palpable devant les grilles du lycée Curie-Corot de Saint-Lô (Manche). Vendredi dernier, un élève a été violemment agressé à l'heure du déjeuner, dans la cantine de l'établissement.

Deux individus ne faisant pas partie du lycée ont fait irruption dans le self avant de se jeter sur la victime et de l'étrangler. Certains élèves ont dû intervenir pour stopper l'agression. Plusieurs jours après cette scène d'une rare violence, ils s'agacent du silence de la direction du lycée.

"Il y a une surveillante qui est venue chercher le jeune homme et qui l'a juste emmené à l'infirmerie. Nous, on nous a laissé repartir comme ça", explique une élève de terminale à BFM Normandie.

Un autre ajoute: "Personne n'est venu nous dire ce qui s'est passé. Il n'y a aucun psychologue qui est venu, c'est super choquant en fait. Personne n'est venu nous dire 'oui, il va bien'. Absolument rien."

L'agresseur interpellé

Trois jours avant l'agression, une alerte pour intrusion avait été déclenchée dans le lycée. Mais vendredi dernier, les agresseurs ont pourtant réussi à s'introduire sans problème dans l'établissement, une situation que dénoncent les lycéens.

"Il y a une affiche où il est marqué qu'il faut se présenter (pour rentrer dans le lycée, ndlr). Personne ne se présente. On rentre comme on veut. Au self c'est pareil, c'est mal organisé. Normalement on doit montrer sa carte, le protocole n'est pas du tout respecté. On rentre et on sort comme on veut", déplore l'un d'entre eux.

D'après les informations de BFM Normandie, une cellule de soutien psychologique pourrait être mise en place prochainement. Mais la direction du lycée Curie-Corot refuse de communiquer pour le moment.

L'agresseur a quant à lui été interpellé et présenté à une juge d'instruction ce dimanche, puis mis en examen pour tentative de meurtre et placé sous contrôle judiciaire.

Aubert Guinamard avec Marine Langlois