Normandie: les maraîchers subissent déjà les conséquences de la sécheresse

De la terre sèche, en plein mois de février et des radis noirs plus petits que d'habitude. Pour Kévin Houmar, maraîcher à Saint-Paër (Seine-Maritime), les conséquences de la sécheresse sont déjà visibles.
"La taille habituelle du radis c'est à peu près une balle de tennis. Là aujourd'hui, on arrive à en avoir quelques-uns, mais très peu par rapport à ce que l'on a habituellement", explique Kévin Houmar, maraîcher et exploitant agricole.
Pour trouver "une petite caissette de radis" vendables, Kévin est obligé de parcourir la totalité de la parcelle. 100 mètres donc. Résultat, ses ventes de radis noirs ont chuté de moitié. Sans pluie, il se voit obligé d'arroser lui-même ses trois hectares de terre.
"On va perdre la moitié de nos récoltes"
Chez un autre maraîcher à Pissy-Pôville, toujours en Seine-Maritime, si les cultures sont encore préservées grâce au paillage et à l'arrosage goutte à goutte, les réserves sont presque déjà vides.
"C'est très inquiétant. Si on n'a pas d'eau qui arrive dans les mois qui viennent, on va attaquer nos stocks d'eau plus tôt. On va perdre la moitié de nos récoltes", s'inquiète Julien Aniorte, maraîcher et exploitant agricole.
Pour la chambre d'agriculture de Normandie, même si l'impact sur les cultures reste mesuré, la situation n'en reste pas moins préoccupante.
Les prochaines semaines plus sèches qu'habituellement
"Pour les nappes phréatiques, c'est alarmant. Il va falloir avoir une gestion optimisée, notamment dans tous les usages de la société en général", estime Jean-Yves Heurtin, vice-président de la chambre d'agriculture régionale de Normandie.
La pluie devrait faire son retour dans les prochains jours, en Normandie. Mais les prochaines semaines s'annoncent plus sèches qu'à l'accoutumé. Ces précipitations devraient rester insuffisantes pour recharger les nappes phréatiques.