Gisors: un mois après la crue historique de l'Epte, la vie reprend peu à peu son cours

La vie reprend peu à peu son cours à Gisors, dans l’Eure, après la crue historique qui a frappé la ville le vendredi 10 janvier. La rivière de l’Epte, sortie de son lit, a inondé tout le centre-ville, laissant derrière elle de nombreux dégâts.
Malgré tout, neuf des onze commerçants touchés par les inondations ont repris progressivement une activité normale, bien que certaines boutiques portent encore les stigmates de la montée des eaux.
Des commerces fragilisés, mais une reprise en cours
"C'est surtout le plancher et, du coup, l'humidité. C'est la plus grosse conséquence aujourd'hui dans la boutique", raconte à BFM Normandie Charlène Cremonese, gérante de la boutique 5 Sens, qui a été recouverte de 30 centimètres d’eau lors de la crue.
"Ça ne dérange pas la clientèle, mais je leur dis quand même de faire attention parce que forcément, dans certains endroits, ça a gondolé. J’espère que les experts de mon propriétaire vont pouvoir réagir vite et bien pour qu’on puisse commencer les travaux le plus rapidement possible", poursuit-elle.
Face à cette crue importante, considérée comme pire que celle de 1999 et "supérieure à celle de janvier 2018" selon Vigicrues, le préfet de l’Eure, Charles Giusti, s’est rendu sur place mercredi 5 février.
"Venu à la rencontre de nos agents ainsi que des habitants et commerçants touchés par les récentes inondations", il a pu échanger avec eux sur "la gestion de la crise", a rapporté le maire de Gisors, José Cerqueira, dans un post Facebook.
"Ce qui me satisfait, c'est que finalement, la gestion de crise, c'est du sang-froid, de l'efficacité et puis c'est la subsidiarité, comme on l'appelle. La subsidiarité, c'est le fait que chacun doit tenir son rôle et agir pour répondre à la situation critique. Là, en l’occurrence, le premier échelon de crise, c'est le maire et ses équipes, et ça a été parfaitement géré", a souligné le préfet.
Anticiper pour éviter une nouvelle catastrophe
Maintenant que le plus difficile est passé, la municipalité cherche des solutions pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise à l’avenir.
"Je pense qu’il faut canaliser l’eau en ville tout en essayant de protéger au maximum les commerces et aussi les riverains des deux quartiers qui sont touchés. On va réfléchir à mettre en place des dispositifs comme des batardeaux ou des bouées gonflables pour éviter que l’eau ne rentre dans les maisons", explique José Cerqueira.
Suite à ces inondations, la commune de Gisors a fait une demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.