Eure: un boîtier d'appel pour alerter les proches d’élus et d'employés municipaux en cas d’agression

Depuis plusieurs années en France, les agressions envers des élus se multiplient. Face à cette situation, la maire de Daubeuf-la-Campagne, dans l’Eure, a décidé de se tourner vers le dispositif Monshérif.
Depuis le mois de juin, les élus et les employés municipaux de la commune sont équipés de petits boîtiers, reliés à une application, qui contactent directement les proches des personnes en cas d'agression.
"Quand j’appuie une seule fois sur le bouton, ça envoie un sms à mon mari, à mes secrétaires et à mon adjoint. Si j’appuie deux fois, ça transmet un sms, un mail et un coup de téléphone, et un appui long déclenche un enregistrement ou une alarme pour faire fuir l’agresseur", indique à BFM Normandie, la maire, Laurance Bussière.
"Plus rapide que de prendre son téléphone"
Ce petit boîtier, extrêmement discret, peut se porter aussi bien au poignet ou dissimulé sous un vêtement. Sabrina, secrétaire de mairie, ne quitte plus l'interrupteur lorsqu’elle travaille.
"Pour moi ce dispositif c’est très important, parce que c’est très rapide d’appuyer sur un bouton que l’on cache. C’est beaucoup plus rapide que de prendre son téléphone pour composer un numéro. En cas de panique, ce n’est pas évident de trouver la personne qu’on veut appeler", déclare-t-elle.
Selon le ministère des Collectivités territoriales, entre 2021 et 2022, les atteintes verbales ou physiques à l’encontre des élus locaux ont augmenté de 32%.
Mais le boîtier n'a pas uniquement une utilisation liée aux incivilités, mais aussi pour prévenir en cas de problème de santé.
"Ça permet aussi de prévenir pour des malaises, si ça va pas on appuie et on peut être secouru", ajoute la maire de la commune.
Si Daubeuf-la-Campagne a choisi de doter ses élus et employés municipaux de ce dispositif, il reste néanmoins accessible à tous, au prix de 90 euros.