Provence-Alpes-Côte d'Azur: la pollution de l'air à un niveau "inquiétant" aux abords de 98% des établissements scolaires

Les écoliers de Provence-Alpes-Côte d'Azur respirent trop de particules fines. Selon une étude de l’association Respire, 98% des établissements de la région dépassent les seuils de recommandations de l’OMS sur la pollution de l’air concernant les particules fines PM2.5, le polluant le plus dangereux pour la santé humaine, selon Respire.
"L’étude montre que malgré une amélioration de la qualité de l’air ces 10 dernières années dans la région, la quasi-totalité des 2.763 établissements étudiés dépassent les seuils de recommandation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en matière de qualité de l’air pour au moins l’un des 3 polluants apparaissant sur la carte", indique l'association.
Marseille est particulièrement concernée et est la ville avec la plus forte pollution de la région Sud. Dans la cité phocéenne, le lycée polyvalent Jean Perrin a notamment une concentration en NO2 trois fois et demi supérieure à la recommandation de l’OMS.
"Plus de la moitié des établissements à Marseille dépassent les seuils recommandés par l’OMS sur le NO2 et les concentrations moyennes en PM2.5 se situent deux fois au-dessus du seuil de recommandation de l’OMS", détaille l’association dans son communiqué.
La santé des élèves en danger
Cette concentration excessive des polluants à proximité des écoles expose les enfants à des risques accrus de maladies respiratoires.
"Des études suggèrent aussi que l’exposition à la pollution aurait un impact négatif sur le plan neurocognitif et les performances scolaires", précise l’association.
Pour les responsables de Respire, il est urgent de mettre en place plusieurs mesures pour réduire cette pollution.
"On peut généraliser les rues aux enfants en interrompant le trafic routier aux abords des écoles pour que les écoliers puissent respirer un air plus sain", déclare à BFM Marseille Provence, Tony Renucci, directeur de l’association.
"Au niveau maritime, il faut généraliser l’électrisation des quais. Au niveau de la pollution résidentielle, je pense qu’il faudra à terme interdire les cheminées à foyer ouvert dans les zones résidentielles denses", ajoute-t-il.
L'association recommande aussi d'instaurer "des dispositifs de sensibilisation des communautés scolaires", "d'agir sur la pollution issue de la logistique ou encore de poursuivre "la réflexion sur les zones à faibles émissions portuaires".
Pour lutter contre cette situation, Respire et les associations de la coalition Marsmob organisent un rassemblement ce lundi 17 mars de 16h30 à 17h30 devant l’école publique Franklin Roosevelt, à Marseille.