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Municipales 2026 à Marseille: vers une alliance entre LFI et le Printemps marseillais?

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La campagne pour les municipales de 2026 à Marseille passera-t-elle par une alliance entre LFI et le Printemps marseillais? À deux ans des élections, l'entente n'est pas encore présente.

L'échéance est dans deux ans mais les manœuvres politiques commencent déjà. À Marseille, l'idée d'un rassemblement de la gauche pour les prochaines élections municipales est de plus en plus mis sur la table.

Lors des universités d'été d'EELV, fin août à Tours, la première adjointe Michèle Rubirola a appelé à travailler avec La France insoumise. "Ils sont bien implantés, il faut faire avec", a-t-elle assuré, comme le rapporte le JDD. Un avis partagé par Sébastien Barles, adjoint à la mairie en charge de la transition écologique.

"Ramener aux urnes des abstentionnistes, c'est un enjeu qui est essentiel à Marseille où la citoyenneté a été abîmée pendant des décennies, où des citoyens des quartiers populaires ont été victimes du clientélisme sans que rien ne change dans leur quotidien", explique-t-il à BFM Marseille Provence.

"Ils (LFI, NDLR) redonnent espoir et ça c'est un levier qui était essentiel, c'est pour ça qu'on doit bâtir un projet avec eux."

Des désaccords persistent

L'idée serait donc d'intégrer LFI dans le Printemps marseillais, pour un nouveau front populaire en vue des municipales de 2026. Lors des législatives, les Insoumis sont arrivés largement en tête avec Sébastien Delogu (59,67%) dans les 14e et 15e arrondissement, un secteur stratégique qui recueillerait le plus de conseillers aux municipales.

Mais des points de désaccords persistent, comme l'explique le député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône à BFM Marseille Provence.

"Il faut être certain d'une chose: Benoît Payan est un frein à cette alliance puisque dès l'annonce du NFP, il était contre. C'est une personne qui fait de la politique pour soi-même et non pour un programme politique", assure Sébastien Delogu.

Le 13 juin dernier, le maire de Marseille avait pourtant salué l'accord trouvé pour les élections législatives. "Dans ce moment décisif, face aux défis sociaux, écologiques et démocratiques, ce rassemblement est notre devoir", écrivait-il sur X.

"Ne brûlons pas les étapes"

À gauche, l'union n'est pas encore actée. Pour certains, il est même trop tôt pour commencer à parler de l'échéance de 2026. "On est encore à presque deux ans des élections municipales. Deux ans c'est long, ça nécessite de poursuivre l'action de la majorité en place à l'échelle de la ville", pour Jérémy Bacchi, sénateur PCF des Bouches-du-Rhône, invité de BFM Marseille Provence ce mercredi.

"Ne brûlons pas les étapes. Pour le Printemps marseillais, l'urgence est de poursuivre son action pour la ville. Et quand au reste, je crois que de donner à voir des signes potentiellement de fracture alors que nous sommes unis nationalement, serait de nature à fragiliser l'ensemble de la gauche. Il est urgent d'attendre pour parler stratégie et élections municipales", ajoute-t-il.

De leur côté, les ténors de la droite se sont réunis vendredi 30 août, avec notamment Martine Vassal et Renaud Muselier pour l'université d'été de la droite et du centre, avec pour mot d'ordre, l'union.

Francesco Carvelli, avec Marine Langlois