"Le quartier est abandonné": à Marseille, les habitants de Belsunce réclament plus de propreté

À Marseille, l'insalubrité ne s'arrête pas aux portes des quartiers nord. Le centre-ville non plus n'est pas épargné par les poubelles qui débordent, les détritus qui inondent le sol et les encombrants empilés.
La problématique n'est pas nouvelle et pas seulement restreinte aux temps de grève des éboueurs. Mais elle ulcère de plus en plus les habitants de Belsunce, quartier densément peuplé du 1er arrondissement.
"Il n'y a pas assez de poubelles", fustige Saïd, un des nombreux commerçants du secteur de la rue du Baignoir. L'intéressé dénombre "quatre pauvres petites bennes". Sous couvert d'anonymat, une riveraine peste, elle aussi: "c'est invivable, ce n'est pas propre. Il y a des cartons de partout".
"Renforcer les moyens humains et matériels"
Pour donner de l'écho à leur combat pour davantage de propreté, des habitants ont lancé au moins une pétition fin 2023. Près de 6.000 personnes l'ont signée.
Les signataires appellent Martine Vassal, présidente de la métropole, "à renforcer les moyens humains et matériels des services de nettoyage et de collecte des déchets" et à "multiplier les poubelles et les conteneurs à tri sélectif dans l’espace public".
Mais aussi à "sensibiliser et éduquer les habitants au respect de la propreté" et à "valoriser les initiatives citoyennes et associatives qui contribuent à embellir notre cadre de vie".
Le PCF mobilisé à l'échelle locale
À l'échelle locale, le Parti communiste français (PCF) essaie lui aussi de peser pour mettre fin à l'insalubrité à Belsunce. Il réclame plus de bacs et de cantonniers.
"On est dans un des quartiers historiques de Marseille. Et pourtant, le quartier est abandonné", raille Manuel Furter Alphand, secrétaire de la cellule PCF du 1er arrondissement de Marseille.
Et d'ajouter: "On ne peut pas marcher dans les rues sans avoir d'odeurs pestilentielles. Encore une fois, plus que de l'hygiène, c'est une question de dignité".
Considérant cet état de fait, "on ne peut pas en vouloir aux gens de jeter leurs déchets par terre quand ils habitent dans une déchetterie", lance-t-il au micro de BFM Marseille Provence.
Le PCF tiendra samedi 24 février, à 14 heures, une réunion publique pour consulter les riverains sur la question de la propreté. Le chantier semble immense: selon une étude pilotée par la Commission européenne et publiée lundi 19 février, Marseille serait la troisième ville la plus sale du continent, derrière Rome et Palerme.