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INFO BFM DICI. Condamné pour terrorisme, un individu interpellé pour avoir donné une fausse adresse à Manosque

La balance de la justice (photo d'illustration)

La balance de la justice (photo d'illustration) - DAMIEN MEYER - AFP

L’homme a écopé d’une peine de 14 mois de prison pour avoir donné une fausse adresse dans le cadre de son contrôle judiciaire. En 2014, après un voyage au Moyen-Orient, il avait été condamné pour des faits de participation à une association de malfaiteurs terroriste.

Un homme a été jugé en comparution immédiate, ce jeudi 19 décembre, au tribunal correctionnel de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). Âgé de 45 ans, l’individu était sorti de détention provisoire le 28 novembre dernier dans le cadre d’un dossier d’instruction à Tours (Indre-et-Loire) pour des faits de vols à main armée, enlèvement et séquestration.

Placé sous contrôle judiciaire, il devait régulièrement venir pointer au commissariat de Manosque dans le cadre de son inscription au FIJAIT, le fichier des auteurs d’infractions terroristes.

"Ne pas donner sa bonne adresse est un délit"

Inscription automatique depuis 2014, date à laquelle il a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de participation à une association de malfaiteurs terroriste. À sa sortie de prison en novembre dernier, l’homme a déclaré une adresse précisément dans l’un des quartiers de la ville.

Sauf que l’adresse était fausse. L’individu n’a jamais mis les pieds à Manosque et il dissimulait aux autorités son vrai lieu de résidence, à Marseille. Le procureur de Digne-les-Bains, Antoine Pesme, a dénoncé cette infraction et poursuivi l’individu pour non-respect de ses obligations.

"Le FIJAIT a pour but d’assurer la surveillance de ces profils. Ne pas donner sa bonne adresse est un délit. L’homme a été placé en garde à vue et jugé ce jeudi après-midi à Digne pour non-déclaration de son changement d’adresse", précise le magistrat, à BFM DICI. Il a été condamné à 14 mois de prison avec mandat de dépôt et a été incarcéré à Luynes.

Un profil suivi de près par les autorités

Connu et suivi par les autorités depuis plus de dix ans, l’individu originaire d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) avait été interpellé dans un train en Bulgarie en novembre 2011, avant son extradition vers la France.

Les enquêteurs avaient alors trouvé, cachée dans le boîtier de sa montre, une carte informatique contenant des fichiers permettant de préparer des actes de terrorisme. Soupçonné de fréquenter une mosquée salafiste de Seine-Saint-Denis et d’avoir fait, le djihad, l’homme a toujours contesté sa participation aux combats qu’il aurait menés dans les zones pakistano-afghanes.

Il niait également ses intentions de commettre un acte de terrorisme sur le sol européen. Le tribunal de Paris l’avait finalement condamné pour ces faits.

Valentin Doyen