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Îles du Frioul: les touristes toujours plus nombreux, de longues files d'attente pour les navettes maritimes

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Hervé Menchon, l’adjoint au maire de Marseille, demandent que les billets des navettes comportent l'heure de départ et l'heure de retour. La RTM assure avoir déjà testé le dispositif en 2021 mais qu'il ne s'est pas avéré concluant.

Une file d'attente interminable. Dimanche soir, ils étaient nombreux à vouloir prendre la navette maritime pour quitter les îles du Frioul, à Marseille. L'archipel au large de la cité phocéenne est très populaire, surtout en été alors que les touristes veulent profiter de ses plages paradisiaques.

"La queue a duré deux heures. Il y avait tellement de monde que le bateau n'a pas pu prendre tout le monde. C'est la première fois qu'il y a eu du monde comme ça", témoigne Shaima, serveuse au restaurant le Phocea au micro de BFM Marseille Provence.

Des navettes jusqu'à minuit

L'amplitude horaire des navettes maritimes de la RTM, qui permettent de rejoindre le port du Frioul depuis le Vieux-Port, a été étendue pendant la période estivale. Il est possible de partir de Marseille dès 6h30 alors que le dernier bateau quitte l'archipel à 00h45. Conséquence: les visiteurs sont de plus en plus nombreux à retarder leur départ pour profiter au maximum.

Face à ce problème, Hervé Menchon, l’adjoint au maire de Marseille chargé du littoral, souhaite une nouvelle régulation.

"Jusqu'à 5000 visiteurs par jour en période de surfréquentation de l'archipel du Frioul essentiellement pour plages. Nous demandons que les billets bateaux de la RTM comportent l'heure de départ et l'heure de retour afin de mieux gérer les flux et les attentes", a-t-il écrit lundi sur X, anciennement Twitter.

La réservation, un système "pas efficace"

De son côté, la RTM assure avoir déjà testé le dispositif en 2021 mais qu'il ne s'est pas avéré concluant. "Les choses se compliquent quand il y a une réservation", affirme Catherine Pila, présidente de la RTM à BFM Marseille Provence, qui explique que le système n'a "pas été jugé efficace".

"Des personnes voulaient profiter de la journée et auquel cas, elles faisaient fi de l'horaire qui était leur horaire initial et entendaient voyager sur le premier bateau qui se présentait à elles", détaille Catherine Pila.

La présidente de la RTM mentionne "des conflits avec les agents RTM qui leur faisaient remarquer que ces personnes n'avaient pas une réservation pour le bateau qui allait partir mais qu'elles avaient loupé leur réservation".

Intégrées au parc national des Calanques, les îles du Frioul souffrent de la surfréquentation: vingt-sept navettes de la RTM transportent environ 3500 passagers par jour. La fréquentation a fortement augmenté ces dernières années, à tel point que les résidents de l'archipel s'inquiètent.

La Small Islands Organization (Organisation des Petites Îles, ndlr) a publié fin mai une étude sur les risques liés à la surfréquentation de l'archipel, notamment en ce qui concerne la biodiversité, la pollution maritime ou encore l'érosion des sols. L’idée de mettre en place une réservation obligatoire comme à la calanque de Sugiton n’est pas exclue.

Francesco Carvelli avec Marine Langlois