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"Il y a urgence": une pétition demande l'ouverture d'une "salle de shoot" à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde de Marseille

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La pétition, lancée à la mi-septembre, évoque les questions liées à la "sécurité" et la "santé publique" quant à l'ouverture de cette halte soins addictions. Le porte-parole EELV Provence-Alpes-Côte d'Azur, se dit favorable à l'idée.

Une pétition en ligne, qui demande à ce qu'une halte soins addictions (HSA), aussi appelée "salle de shoot", soit installée à la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, a été lancée en septembre dernier.

Cette dernière, qui a depuis récolté 96 signatures, est à l'origine de Nicolas Thomasset. Sur le plateau de BFM Marseille Provence à l'époque, il avait appuyé son idée. "Il s'agit d'une nécessité, c'est une question de dignité", expliquait-il.

Une question de "santé publique" et de "sécurité"

Selon ce dernier, qui l'écrivait dans sa pétition, il s'agit d'une question de "santé publique". "Tous les jours, on croise des personnes dépendantes dont la survie repose sur un encadrement médical", précisait-il. Mais il avait aussi soulevé l'aspect sécuritaire.

"J'ai bien compris que les différentes institutions avaient des problèmes pour trouver un lieu. Comme je fréquente régulièrement Notre-Dame-de-la-Garde pour prier et que c'est un lieu qui a de l'espace, j'ai pensé à proposer que ça se fasse là-bas. Il en faudrait plusieurs", ajoutait alors Nicolas Thomasset.

Quelques jours après la pétition, invité de BFM Marseille Provence ce vendredi 18 octobre, Hassen Hammou, porte-parole EELV Provence-Alpes-Côte d'Azur a apporté son soutien à l'initiative.

"On est pour toutes les alternatives qui permettront de prendre en charge les personnes toxicomanes dans la ville. C'est un sujet, c'est une nécessité et je pense qu'une grande majorité des Marseillais et des Marseillaises convient qu'il faut un espace pour que ces personnes soient prises en charge", déclare-t-il.

"Le projet doit revenir sur la table"

Sur l'installation à la Basilique Notre-Dame-de-la-Garde, il indique ne pas savoir quels sont les tenants et les aboutissants d'une discussion entre les professionnels et les paroissiens, mais il insiste sur la nécessité d'avoir une halte soins addictions.

"Je ne connais pas les difficultés techniques au niveau de la Basilique pour pouvoir accueillir une telle activité (...) Nous, ce que l'on dit, c'est qu'il faut que le projet revienne sur la table, c'est intéressant et nécessaire. Le monde médical est plus ou moins d'accord pour qu'on en reparle et qu'on essaie de voir où est-ce que dans la ville, elle peut être mise en place", ajoute-t-il.

Hassen Hammou, porte-parole EELV Provence-Alpes-Côte d'Azur, assure que "L'État a abandonné la municipalité et le maire de Marseille". "Barnier n'en fait pas une priorité, son ministre de la Santé est absent de ces sujets", poursuit-il.

Pour lui, c'est l'État qui a "mis un point d'arrêt" au projet et donc ce sera à lui "de donner le feu vert" pour relancer les discussions sur les lieux et les modalités de cette halte soins addictions.

"Ce que nous voulons c'est que le débat soit relancé, il y a urgence et nécessité à le voir se réaliser dans la ville", conclut-il, déplorant l'absence d'agenda et d'horizon.

Cette demande intervient plusieurs mois après l'annulation d'un projet similaire au 110 boulevard de la Libération dans le 4e arrondissement de Marseille, décidée le 17 janvier dernier.

Solenne Bertrand